INTERNATIONAL - Eric Ciotti (LR) a regretté ce dimanche qu'Emmanuel Macron ne décale pas la présidence de la France à la tête du Conseil de l'Union européenne (UE), rappelant que l'Allemagne l'avait fait par le passé. C'est vrai.
La présidence d'Emmanuel Macron à la tête du Conseil de l'Union européenne en irrite plus d'un. Parmi les opposants au chef de l'État, nombreux sont ceux qui l'accusent de se servir de la scène européenne pour mener sa campagne électorale. À l'instar d'Eric Ciotti. Invité ce dimanche 12 décembre sur Europe 1, il a regretté que le locataire de l'Élysée ne se désiste pas, soulignant que, par le passé, l'Allemagne avait "laissé sa présidence de l'UE pour ne pas interférer avec le calendrier électoral". Qu'en est-il réellement ?
C'est le traité d'Amsterdam qui a défini ce système propre au Conseil de l'Union européenne. Il prévoit que la présidence est exercée à tour de rôle, pour une durée de six mois, par chaque État membre, dans un ordre bien précis, fixé par le Conseil lui-même. Généralement, cette répartition est préétablie sur une décennie. Ainsi, le 1er décembre 2009, les 27 se sont mis d'accord sur l'ordre dans lequel chaque État prendra la tête de cette institution jusqu'en 2020.
Un cas similaire en 2006
Un texte révisé dès juillet 2016. En cause, l'entrée de la Croatie au sein de l'Union européenne, mais surtout le départ à venir du Royaume-Uni. Avec le Brexit, notre voisin d'Outre-manche venait de renoncer à prendre la présidence du Conseil au second semestre de 2017. C'est pourquoi il a été décidé "d'avancer de six mois l'ordre des présidences", comme le soulignait un communiqué de presse de l'époque.
Or, ce nouvel ordre établit dès 2016 place automatiquement la France à la tête du Conseil de l'Union européenne entre janvier et juin 2022. Soit, en pleine campagne électorale. Pourtant, aucune décision n'est prise par le gouvernement de l'époque, qui ne juge pas nécessaire de modifier les dates de la présidence française. Il appartenait plutôt à François Hollande de prendre cette décision.
C'est en effet ce qu'avait fait l'Allemagne quelques années plus tôt. Alors qu'elle devait succéder à l'Autriche en 2006, elle avait préféré décaler sa présidence de l'Union européenne. C'était la Finlande, en tant que pays suivant, qui avait pris sa place. Les deux pays s'étaient mis d’accord sur cet échange dès 2002, à en croire des articles de presse de l'époque.
Eric Ciotti a donc raison de dire que la France aurait pu prendre exemple sur l'Allemagne. Ceci dit, ce reproche arrive un peu tard, cette nouvelle date étant connue depuis 2016.
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