STATE OF THE UNION - Cent jours après son arrivée au pouvoir, Joe Biden s'est exprimé devant le Congrès pour fixer le cap des priorités. Parmi les annonces-phare, un nouveau plan de dépenses d'aides à la famille d'1,8 milliard de dollars.
"Ce soir, je suis venu vous parler de la crise et des opportunités." Le président américain Joe Biden pèse ses mots et son regard s'attarde sur son auditoire clairsemé. Crise sanitaire oblige, seules 200 personnes étaient présentes au lieu de 1600 d'habitude. Après cent jours à la tête du pays, le locataire de la Maison-Blanche a prononcé son discours devant le Congrès, mercredi soir, pour faire "l'état de l'Union". "L'Amérique va de nouveau de l'avant", s'est félicité le président démocrate.
Faisant subtilement référence au mandat de son prédécesseur Donald Trump, il salue une Amérique retrouvée et affiche sa volonté réformatrice. "Il y a cent jours, la maison Amérique était en feu", mais elle "est prête à redécoller" grâce aux plans de sauvetage et de réformes adoptés depuis, a-t-il assuré. Alors que le monde vit au rythme de la pandémie, le chef de l'État a déployé son attirail pour relever le "pays en crise".
Le président Joe Biden a notamment vanté les mérites du plan de vaccination mis en place aux États-Unis contre le Covid-19, déclarant qu'il était "l'un des plus grands succès logistiques" de l'histoire du pays. "Plus de la moitié des adultes ont reçu au moins une injection" et "les décès de personnes âgées ont baissé de 80% depuis janvier", a-t-il souligné. Derrière lui, sa vice-présidente Kamala Harris et la présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi l'ont écouté attentivement. Pour la première fois aux États-Unis, deux femmes sont assises derrière le chef d'État américain lors de son grand discours de politique générale au Congrès.
Rapidement, le président américain a parlé gros sous et fait ce qu'il fait depuis son arrivée à la Maison Blanche, sortir le chéquier. Un mois après avoir présenté un plan de relance d'environ 2 000 milliards de dollars visant à aider le pays à se remettre de la pandémie de coronavirus, le président Biden a dévoilé un investissement fédéral supplémentaire de 1,8 milliard de dollars dans l'éducation, la garde d'enfants et les congés familiaux payés. Avec ce plan d'aide à la famille, le président démocrate s'est posé en défenseur de la classe moyenne, en annonçant sa volonté de créer des millions d'emplois pour les Américains qui se sentent tenus à l'écart.
Faire payer les riches
Pour financer ce plan sans augmenter le déficit, Joe Biden appelle à augmenter les contributions fiscales des entreprises et des Américains les plus riches, chouchoutés par le milliardaire Donald Trump, pour financer son plan d'aide aux familles sans augmenter le déficit. "Il est temps que les entreprises américaines et que les 1% d'Américains les plus riches commencent à payer leur juste part", a lancé le démocrate. Si le président veut se montrer en défenseur de la classe moyenne, le "projet pour les familles américaines" est encore loin d'être avalisé par le Congrès.
Autre point attendu du discours : la question des violences policières. Le président Biden a aussi exhorté le Congrès à agir sur la réforme de la police, faisant référence au "George Floyd Justice in Policing Act", qui a déjà été adopté par la Chambre des représentants des États-Unis. Il a maintenant besoin d'un débat et d'un vote au Sénat américain. Selon le feuillet d'information de la législation, le projet de loi "sauverait des vies en interdisant les étranglements et les mandats de non-coup" et exigerait que "la force meurtrière ne soit utilisée qu'en dernier recours", rapporte CNN.
Par ailleurs, la question de la migration figurait aussi au programme de son discours. Fin mars, le président Joe Biden a essuyé ses premières critiques sur la gestion de l'afflux de migrants à la frontière mexicaine. Le septuagénaire a qualifié l'immigration "essentielle pour l'Amérique", tout en appelant les législateurs à agir au nom d'innombrables personnes désireuses d'accéder à la citoyenneté." Mettons fin à notre guerre épuisante pour l’immigration", a-t-il martelé.
Enfin, sur le plan diplomatique, Joe Biden a joué un numéro d'équilibriste. Il a assuré ne pas "chercher le conflit avec la Chine" mais être "prêt à défendre les intérêts américains dans tous les domaines". Et concernant la Russie, pays avec lequel les relations sont tendues ? S'il a confirmé qu'il ne cherchait pas "l'escalade" avec la Russie, le président a insisté sur le fait que Moscou devrait répondre de ses actes. "J'ai répondu de manière directe et proportionnée à l'interférence de la Russie dans nos élections et aux cyberattaques visant notre gouvernement et nos entreprises, a-t-il poursuivi avant d'ajouter : Mais nous pouvons aussi coopérer lorsque c'est dans notre intérêt mutuel."
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Suivez avec nous la présidence Biden grâce à nos correspondants sur le terrain, nos invités et nos spécialistes. Après avoir remporté son duel face à Donald Trump, le démocrate réussira-t-il à réconcilier l'Amérique ? Quel rôle continuera à jouer l’ancien président ? Le feuilleton continue.
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