EXEMPLAIRE - L'Ecosse est en passe de devenir le premier pays au monde à distribuer des tampons et des serviettes hygiéniques à toutes ses habitantes. Une proposition de loi pour la gratuité des protections périodiques a été votée à la quasi-unanimité par les députés écossais.
Un petit pas pour un gouvernement, une grande mesure pour les Écossaises. Le Parlement autonome d’Écosse a voté ce mercredi 26 janvier la gratuité des protections périodiques pour toutes les femmes du pays. Une proposition de loi sans équivalent dans le monde.
Des tampons et serviettes disponibles gratuitement
Voté en première lecture par les députés écossais, le texte prévoit que des tampons et des serviettes hygiéniques seront distribués gratuitement dans de nombreux lieux publics. Les pharmacies, les centres locaux et clubs de jeunesse seront approvisionnés. Et bien sûr, les écoles et les universités continueront d'en fournir aux jeunes filles, comme c'était déjà le cas depuis 2018 dans tous ces établissements scolaires.
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Le coût annuel de cette mesure ? Environ 24 millions de livres, soit 28 millions d’euros. Le prix à payer pour "normaliser la menstruation" et lutter contre la précarité menstruelle, le fait de ne pas pouvoir se payer des protections périodiques dû à une trop grande pauvreté. Des combats soutenus à la quasi-unanimité par les membres du Parlement. La proposition de loi a été adoptée par 112 députés : soit aucun vote contre et une seule abstention.
Pas une seule femme en Écosse ne devrait avoir à vivre sans protections périodiques
Monica Lennon, députée Écossaise à l'origine de la proposition de loi
À l’origine de ce projet de loi, la députée Monica Lennon. "Il s’agit de produits de base, et pas une seule femme en Écosse ne devrait avoir à vivre sans protections périodiques", a-t-elle déclaré devant la presse. L'élue a estimé que l’adoption de son texte "marquerait un tournant" en brisant le tabou sur la menstruation en Écosse.
Conformément à la procédure parlementaire du pays, une seconde phase de vote va débuter, lors de laquelle les députés d’Edimbourg pourront proposer des amendements. Monica Lennon espère que l'adoption de cette proposition de loi enverra "le signal tangible du sérieux avec lequel notre parlement prend en compte les questions de genre".