L'Espagne enquête sur d'autres lettres piégées, dont l'une adressée au Premier ministre

par Benoît LEROY
Publié le 1 décembre 2022 à 12h16, mis à jour le 1 décembre 2022 à 14h46

Source : Sujet TF1 Info

Le ministère espagnol de l'Intérieur a annoncé jeudi qu'une lettre piégée avait été expédiée au chef du gouvernement, Pedro Sanchez.
Les faits se sont produits le 24 novembre dernier.
Depuis, l'ambassade ukrainienne à Madrid et une base militaire, notamment, ont été visées.

Loi des séries ou menaces sur l'Espagne ? Les autorités espagnoles ont révélé, jeudi 1er novembre, qu'une lettre piégée, aux caractéristiques "similaires" à celle ayant explosé mercredi à l'ambassade d'Ukraine à Madrid, avait été adressée quelques jours plus tôt au Premier ministre Pedro Sanchez.

Le ministère de l'Intérieur a indiqué dans un communiqué qu'une "enveloppe contenant du matériel pyrotechnique" et adressée "au président du gouvernement Pedro Sanchez" avait été "détectée et neutralisée par les services de sécurité de la Présidence du gouvernement" le "24 novembre"

Le gouvernement espagnol fait par ailleurs directement le lien avec la série d'autres lettres piégées découvertes ces derniers jours. Le courrier envoyé au chef du gouvernement "et son contenu sont similaires à ceux reçus mercredi par l'ambassade d'Ukraine et par le siège l'entreprise [d'armements] Instalaza à Saragosse et à un quatrième intercepté jeudi dans la nuit sur la base aérienne de Torrejón de Ardoz", a ajouté le ministère. "Dans l'attente des résultats définitifs des analyses, cette enveloppe pourrait avoir contenu une substance similaire à celle utilisée dans les engins pyrotechniques", a encore indiqué le ministère, sans donner plus d'informations.

Une entreprise d'armement, l'ambassade ukrainienne et une base militaire visées

Mercredi, le chargé de sécurité de l'ambassade d'Ukraine à Madrid a été légèrement blessé par l'explosion d'une lettre piégée destinée à l'ambassadeur, amenant Kiev à ordonner un renforcement de la sécurité dans toutes ses représentations diplomatiques. Une enquête préliminaire a été ouverte dans la foulée, pour des faits présumés de "terrorisme". Le ministère de l'Intérieur a indiqué, pour sa part, avoir ordonné "une augmentation des mesures de sécurité autour des représentations diplomatiques" en Espagne. 

Depuis l'explosion de cette lettre à l'ambassade d'Ukraine, deux autres lettres "suspectes" ont été interceptées et neutralisées. Une première, mercredi en fin de journée, au siège de l'entreprise d'armement Instalaza, à Saragosse (nord-est). Cette entreprise fabrique notamment des lance-grenades envoyés à l'Ukraine par le gouvernement espagnol peu après le début de l'invasion russe en Ukraine, en février. Un deuxième pli a été retrouvé dans une importante base militaire près de la capitale.

Enfin, en milieu de journée jeudi, la presse espagnole a révélé qu'une sixième enveloppe - toujours similaire aux précédentes - a été interceptée à l'ambassade des États-Unis, dans la métropole madrilène. Selon le ministère de l'Intérieur espagnol, l'enveloppe présente "des caractéristiques similaires" aux précédentes missives piégées.

Cette base, située non loin de Madrid, est utilisée notamment pour les déplacements en avions officiels des membres du gouvernement espagnol. Dans les deux cas, les unités de déminage ont procédé à des explosions contrôlées. Jeudi, dans un communiqué publié sur Twitter, l'ambassade russe en Ukraine a condamné "toute menace ou acte terroriste, d'autant plus lorsqu'ils sont commis contre une représentation diplomatique".


Benoît LEROY

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