"L'humanité est à un malentendu de l'anéantissement nucléaire", met en garde le patron de l’ONU

par Dylan VEERASAMY
Publié le 1 août 2022 à 18h08

Source : TF1 Info

La 10e conférence d'examen du traité de non-prolifération nucléaire se tient actuellement au siège des Nations unies, à New York.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s'est montré ferme sur l'armement nucléaire.

C’est un message d’avertissement qui fait froid dans le dos et qui ravive les souvenirs des heures les plus tendues que le monde ait connu. Ce lundi 1er août, au cours de l’ouverture d’une conférence des 191 pays signataires du traité de non-prolifération nucléaire, le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, Antonio Guterres, s’est exprimé sur le danger que représente l’arme nucléaire, avec une phrase saisissante : "Aujourd'hui, l'humanité est à un malentendu, une erreur de calcul de l'anéantissement nucléaire", a-t-il martelé au cours de son discours.

Rappelant que "nous avons été extraordinairement chanceux jusqu'à présent", le secrétaire général de l’ONU a estimé que "la chance n'est pas une stratégie ni un bouclier pour empêcher les tensions géopolitiques de dégénérer en conflit nucléaire".

Éliminer les armes, seule assurance d'une fin du nucléaire

Après avoir été reportée plusieurs fois depuis 2020 en raison de la pandémie de Covid-19, la 10e conférence d'examen du TNP, traité international entré en vigueur en 1970 afin d'empêcher la propagation des armes nucléaires, se tient jusqu'au 26 août au siège des Nations unies, à New York. Pour Antonio Guterres, c’est une "opportunité de renforcer ce traité et de le mettre en adéquation avec le monde d'aujourd'hui", alors que les conflits armés refont surface en Europe.

"Près de 13.000 armes nucléaires sont stockées dans les arsenaux à travers le monde. À un moment où les risques de prolifération grandissent et les garde-fous pour prévenir cette escalade faiblissent", a-t-il insisté. Selon le patron de l’ONU, seule une élimination des armes nucléaires pourrait garantir la fin de leur utilisation.

Pour rappel, en janvier dernier, les États-Unis, la Chine, la Russie, le Royaume-Uni et la France, membres du Conseil de sécurité et également puissances nucléaires, s'étaient engagées à "prévenir la poursuite de la dissémination" nucléaire, juste avant un nouveau report de la conférence d'examen.


Dylan VEERASAMY

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