Les médias officiels iraniens ont diffusé des images du missile fabriqué par la Force aérospatiale des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique.Le nouvel armement aurait une portée de 1400 km et sa vitesse avant d'atteindre la cible serait comprise entre 13 à 15 fois la vitesse du son.
L'Iran a levé le voile sur son missile balistique hypersonique, dénommé Fattah ("victorieux", en langue arabe). L’engin a été présenté ce mardi 6 juin lors d'une cérémonie officielle en présence du président iranien, Ebrahim Raïssi. "Nous devrions remercier Dieu pour cette grande réalisation", car "elle rendra le pays plus fort", a déclaré le dirigeant. Ce missile va renforcer "le pouvoir de dissuasion" de l'Iran, ce "qui apporte la sécurité et une paix stable aux pays de la région", a-t-il ajouté.
La République islamique avait annoncé en novembre la fabrication de ce missile, suscitant l'inquiétude de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) concernant le programme nucléaire iranien. Toutefois, le chef de l'AIEA, Rafael Grossi, avait indiqué que cette annonce ne "devrait pas avoir d'influence" sur les négociations autour du programme nucléaire de l'Iran. Ces discussions sont au point mort depuis l'été 2022.
Conçu par la Force aérospatiale des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, le missile Fattah a une portée d'environ 1400 kilomètres et sa vitesse avant d'atteindre la cible est comprise entre 13 à 15 fois la vitesse du son, indiquent les médias officiels, qui ont diffusé des images de l'ogive. Téhéran affirme que cet engin peut passer à travers les systèmes de défense aériens de n'importe quel pays de la région.
Une nouvelle course aux armements
Les missiles hypersoniques volent à basse altitude dans l'atmosphère et sont manœuvrables, ce qui rend leur trajectoire difficilement prévisible et leur interception difficile. Le développement du missile Fattah va renforcer l'arsenal militaire de l'Iran et, par conséquence, les inquiétudes de nombreux pays, en premier lieu les États-Unis et Israël, ce dernier craignant que son territoire puisse être atteint par les armes iraniennes.
La Russie, la Corée du Nord et les États-Unis avaient annoncé tour à tour en 2021 avoir procédé à des essais de missiles hypersoniques, ravivant les craintes d'une nouvelle course aux armements. La Russie a pris une longueur d'avance, annonçant en mars avoir utilisé des missiles hypersoniques Kinjal en Ukraine, quelques semaines seulement après le début de l'invasion le 24 février.
Le dévoilement du nouveau missile intervient alors que l'Iran cherche à normaliser ses relations avec les pays arabes, notamment l'Arabie saoudite, où il doit rouvrir son ambassade mardi à Ryad après sept ans de discorde entre les deux pays. Des informations de presse font en outre état de contacts indirects entre l'Iran et les États-Unis pour ranimer l'accord connu sous l'acronyme JCPOA, limitant les activités atomiques de l'Iran en échange d'une levée des sanctions internationales.
Tout
TF1 Info
- Sujets de sociétéTaxes, carburants, inflation... Les Français face à la vie (très) chère
- InternationalHaut-Karabakh : l'enclave au centre des tensions entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan
- Police, justice et faits diversDisparition inquiétante de Lina, 15 ans, en Alsace
- Police, justice et faits diversAttentat de Magnanville : sept ans après, l'heure du procès
- SportsRC Lens