PROVOCATION - En pleins exercices militaires conjoints, la Corée du sud et les Etats-Unis ont observé des tirs de "projectiles non identifiés" venus de Corée du nord, samedi matin en mer du Japon. Il s’agirait d’une simulation d’assaut des forces spéciales de Pyongyang sur une île voisine.
Le ministère sud-coréen de la Défense a annoncé que la Corée du Nord avait tiré trois missiles balistiques à courte portée, samedi matin en mer du Japon. Une information confirmée également par l'armée américaine. Ces tests ont eu lieu en pleines manœuvres militaires conjointes entre forces américaines et sud-coréennes vers 6h49 heure locale (vendredi 23h49 à Paris). Les projectiles ont parcouru quelque 250 kilomètres.
"Les forces armées ont entamé une stricte surveillance du régime nordiste (de Pyongyang) afin de pouvoir répondre à d'autres provocations", a indiqué le ministère de la Défense à Séoul. Le Japon a indiqué que son territoire n'avait pas été affecté et qu’il n’y avait "aucun impact direct sur la sécurité du pays". "Nous confirmons qu'aucun missile balistique n'est tombé sur le territoire de notre pays ni dans sa zone économique exclusive" en mer, a déclaré à des journalistes le porte-parole du gouvernement japonais, Yoshihide Suga.
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Une répétition d’assaut nord-coréen
Selon l’agence de presse officielle nord-coréenne KCNA, les tirs ont eu lieu alors que le dirigeant Kim Jong-Un supervisait un exercice militaire simulant un assaut des forces spéciales nord-coréennes sur des îles de Corée du Sud, avec la participation d'avions, de lance-roquettes à tubes multiples et de canons.
Des obus ont frappé des îles nord-coréennes censées représenter les îles sud-coréennes de Paekryong et Taeyonphyong, tandis que des forces spéciales prenaient les îles d'assaut en canots pneumatiques ou en parachute et "annihilaient l'ennemi", selon KCNA. "Kim Jong-Un a exprimé sa grande satisfaction devant le succès" de cet exercice, a ajouté l'agence.
Des manœuvres qui mettent le feu aux poudres chaque année
Ce n’est pas la première fois que la région connaît un regain de tension entre Pyongyang et Washington. La Corée du Nord a déjà procédé à des tirs d'essai de deux missiles balistiques intercontinentaux pouvant atteindre les Etats-Unis. La 8 août, Donald Trump avait répondu à cette provocation en menaçant de déchaîner "le feu et la colère" sur le régime de Kim Jong-Un. Pyongyang avait alors menacé de s’en prendre à l’île de Guam, territoire américain du Pacifique qui abrite d'importantes bases militaire, avant que la tension ne retombe.
Les tests de missiles par le régime de Pyongyang sont sa réponse traditionnelle aux manœuvres militaires annuelles des forces sud-coréennes et américaines. Actuellement, des dizaines de milliers de soldats et de personnels militaires des deux pays prennent part à ces manoeuvres, dans le cadre d'un exercice baptisé "Ulchi Freedom Guardian". Ces manœuvres, largement fondées sur des simulations par ordinateurs, doivent durer deux semaines et ont débuté lundi. Les deux alliés les présentent comme défensives, mais aux yeux de Pyongyang, elles sont la répétition provocante d'une invasion de son territoire. Chaque année, la Corée du Nord brandit la menace de représailles militaires.