La Corée du Nord tire plusieurs missiles vers le Sud, qui riposte et dénonce une "invasion territoriale"

Publié le 2 novembre 2022 à 7h31, mis à jour le 3 novembre 2022 à 10h42
La Corée du Nord tire plusieurs missiles vers le Sud, qui riposte et dénonce une "invasion territoriale"

La tension est maximale entre Pyongyang et Séoul.
La Corée du Nord a lancé, mercredi 2 novembre, plus de 10 missiles, dont l'un est tombé près des eaux territoriales sud-coréennes.
Le Sud, qui a dénoncé une "invasion territoriale" du régime de Kim Jon-un, a riposté avec trois missiles air-sol.

Riens ne va plus entre le Sud et le Nord. Les deux Corées ont procédé, mercredi 2 novembre, à des échanges de tirs de missiles. Pyongyang en a lancé plus de 10, dont l'un est tombé près des eaux territoriales sud-coréennes, ce qui a amené Séoul à riposter avec trois missiles air-sol, le président sud-coréen Yoon Suk-yeol dénonçant une "invasion territoriale de fait". C'est "la première fois depuis la division de la péninsule", à l'issue des combats de la guerre de Corée (1950-1953) qu'un engin nord-coréen de ce type s'écrase si proche des eaux territoriales du Sud, a indiqué la "Maison-Bleue". 

Un missile balistique de courte portée, attribué au régime de Kim Jong-un, a tout d'abord franchi la ligne de limite du Nord, qui constitue de fait la frontière maritime entre les deux pays, provoquant une rare alerte au raid aérien demandant aux habitants de l'île sud-coréenne d'Ulleungdo de se réfugier dans des abris souterrains. L'engin tombé au plus proche a amerri dans des eaux situées à seulement 57 km à l'est de la Corée du Sud continentale, a indiqué l'armée de Séoul, qui a qualifié de "très rare et intolérable" le tir de Pyongyang. "Nous déclarons que notre armée répondra de manière décisive à cela."

Les tirs les plus "agressifs et menaçants" depuis des années

Peu après, les forces de Séoul ont rapporté avoir tiré trois missiles air-sol, au niveau de la frontière maritime, où le missile nord-coréen était tombé. L'état-major interarmées sud-coréen avait initialement affirmé avoir identifié trois tirs balistiques de courte portée. Mais il a, par la suite, annoncé que le Nord avait lancé "plus de 10 missiles de types différents vers l'est et l'ouest".

Le président Yoon a convoqué une réunion du Conseil national de sécurité au sujet de ce lancement, qui, selon les analystes, est l'un des plus "agressifs et menaçants" depuis plusieurs années. Le chef d'État sud-coréen a en outre ordonné des mesures "rapides et sévères afin que les provocations de la Corée du Nord paient un prix fort". Le Japon a aussi confirmé le lancement de ces missiles, le Premier ministre Fumio Kishida déclarant vouloir "tenir une réunion sur la sécurité nationale dès que possible".

Après ces événements, mercredi matin, la Corée du Nord procédait à 100 tirs d'artillerie vers une "zone tampon" maritime, au nord de la ligne de démarcation qui constitue de fait la frontière maritime entre les deux pays, a précisé l'état-major interarmées de Séoul.

Plus tard dans la matinée, la Corée du Nord a tiré quatre missiles balistiques supplémentaires, a annoncé l'armée sud-coréenne.


La rédaction de TF1info

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