La France vend trois frégates à la Grèce et renforce son "partenariat stratégique" avec Athènes

Publié le 28 septembre 2021 à 11h19, mis à jour le 28 septembre 2021 à 13h13

Source : JT 20h Semaine

ARMEMENT - Les deux pays ont signé mardi un contrat militaire portant sur la commande, par Athènes, de trois frégates, plus une en option, dans le cadre du renforcement du "partenariat stratégique" entre la France et la Grèce.

À défaut de vendre ses sous-marins, la France écoule ses frégates. Le président français, Emmanuel Macron, et le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, ont signé mardi 28 septembre un contrat militaire portant sur la commande par Athènes de trois navires. Une vente qui permet de renforcer le "partenariat stratégique" entre la France et la Grèce.

L'acquisition par la Grèce de trois frégates Belharra, qui seront construites en France, à Lorient, pour plusieurs milliards d'euros, est un "témoignage de confiance et de démonstration de la qualité de l'offre française", a déclaré Emmanuel Macron à l'Élysée à l'issue de la signature. Kyriakos Mitsotakis a précisé que le contrat portait aussi sur une option pour une frégate supplémentaire, en précisant que cet accord répondait "aux besoins de la marine grecque".

"Premier pas audacieux vers l'autonomie stratégique européenne"

Les trois frégates de défense et d'intervention (baptisées Belharra à l'export), seront construites en France par Naval Group, à Lorient (Morbihan), pour être livrées à la marine grecque en 2025 et 2026. L'accord porte également une quatrième frégate en option. Le montant du contrat qui doit être signé "d'ici la fin de l'année" est "de l'ordre de trois milliards d'euros", selon le ministère français des Armées. Outre les navires, il comprend la fourniture par le fabricant de missiles MBDA de leurs armements (missiles anti-aériens Aster, antinavires Exocet et des torpilles) et des prestations de soutien sur trois ans.

Le programme d'armement grec, en plein essor, vise à contrer les provocations turques dans l'est de la Méditerranée, contre lesquelles la France est un des rares pays de l'UE à avoir protesté publiquement ces derniers mois. Plus tôt ce mois-ci, la Grèce avait déjà annoncé l'achat surprise de six chasseurs français Rafale, en plus d'un précédent contrat à 2,5 milliards d'euros, signé en janvier, pour 12 Rafale d'occasion et six neufs.

Le président français a également souligné que ce partenariat renforcé représente un "premier pas audacieux vers l'autonomie stratégique européenne", thème qu'il tente de porter face à l'évolution de la politique étrangère américaine qui recentre ses priorités stratégiques sur la Chine. 

Athènes avait lancé l'an passé un appel d'offres pour quatre frégates et la rénovation de ses frégates Hydra. La société française Naval Group – qui a perdu le contrat avec l'Australie concernant la vente des sous-marins - y avait participé et était opposée à l'allemand TKMS, au néerlandais Damen, à l'italien Fincantieri et à l'américain Lockheed Martin.


La rédaction de TF1info

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