La Hongrie veut interdire la "promotion" de l'homosexualité auprès des mineurs

Publié le 11 juin 2021 à 11h32
La Hongrie veut interdire la "promotion" de l'homosexualité auprès des mineurs
Source : AFP

DROITS LGBT - Le Fidesz, le parti du Premier ministre hongrois Viktor Orban, a déposé jeudi des amendements législatifs visant à interdire la "promotion" de l'homosexualité ou du changement de sexe auprès des mineurs.

Des programmes éducatifs, des publicités de grands groupes solidaires des gays et des lesbiennes interdits, des livres sur le sujet censurés, la Hongrie de Viktor Orban poursuit son combat contre les droits des LGBT. Après avoir inscrit la notion traditionnelle de la famille et du "genre" dans la Constitution en décembre, le parti du Premier ministre a déposé des amendements pour que la "promotion" de l'homosexualité ne soit pas autorisée. 

Cinq ONG, dont Amnesty International et Budapest Pride, ont aussitôt dénoncé, dans un communiqué, "cette nouvelle proposition" du Fidesz qui punit tout acte de "propagande" homosexuelle destinée aux plus jeunes, accusent-elles.

Des politiques similaires en Russie ou en Chine

Si ces clauses sont adoptées, "la liberté d'expression et les droits des enfants se trouveraient sévèrement restreints", ont mis en garde les ONG, reprochant à la Hongrie de "copier des modèles dictatoriaux qui vont à l'encontre des valeurs européennes", faisant référence aux politiques menées en Russie ou en Chine. 

Les amendements en question s'inscrivent dans le cadre d'un arsenal de mesures contre la pédophilie, un amalgame dénoncé par le site internet indépendant Telex. Parmi celles-ci, figurent la création d'une base de données accessible au public des personnes condamnées, ou encore leur bannissement de certaines professions.

Cette nouvelle offensive anti-LGBT intervient dans un contexte de durcissement de la politique de Viktor Orban, qui brandit haut et fort ce qu'il considère comme des valeurs chrétiennes traditionnelles et promeut une "nouvelle ère" culturelle.


La rédaction de TF1info , avec AFP

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