La nuit où le Royaume-Uni a filé à l'anglaise

Publié le 24 juin 2016 à 6h44
La nuit où le Royaume-Uni a filé à l'anglaise

BREXIT – Les Britanniques ont voté majoritairement pour quitter l'Union européenne. Un scrutin tout sauf constant, puisque la soirée de ce jeudi laissait croire à un avenir dans l'UE et que, ce vendredi, le camp du Brexit se réveillait avec le sourire. Les marchés ont d'ores et déjà réagi négativement à l'annonce.

C'est la fin d'une époque. Vendredi matin, après une longue nuit de suspense, le Royaume-Uni a voté en faveur de son retrait de l'Union européenne. Le camp du "Vote leave" avait une avance de plus d'un million de voix sur les pro-européens, alors que plus de 90 % des votes avaient été comptabilisés. Avant même le décompte de tous les résultats, les médias britanniques ont annoncé la victoire du "Brexit".

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Des résultats à contre-courant des sondages

Pour les partisans du maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne, la soirée avait pourtant plutôt bien commencé : un premier sondage de sortie des urnes, diffusé par l'institut YouGov, donnait leur camp vainqueur par 52 % contre 48. Nigel Farage, leader du parti eurosceptique Ukip, semblait prêt à reconnaître la défaite, tout comme l'ex-maire de Londres, Boris Johnson.

Mais les résultats ont totalement renversé la table. Le vote "Leave" a rapidement pris la tête dans les urnes, et a ensuite maintenu son avance toute la nuit. Et si, à quelques reprises, les deux camps n'ont été séparés que de quelques milliers de voix, une majorité s'est clairement dessinée en fin de nuit pour une sortie de l'Union Européenne. La carte des scores fait clairement ressortir un pays à deux vitesses : La région de Londres et l'Ecosse ont largement voté pour l'Europe, le reste de l'Angleterre et le Pays de Galles ont eux fait le pari d'une sortie de l'Union européenne.

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Panique sur les marchés

En fin de soirée, Nigel Farage s'est félicité du résultat : "Si les prévisions se vérifient, ce sera la victoire des vrais gens, des gens ordinaires", a-t-il lancé. "Nous l'avons fait pour l'Europe entière. J'espère que cette victoire va faire tomber ce projet raté et nous guider vers une Europe de nations souveraines", a-t-il ajouté.

Les secousses n'ont pas tardé à se faire sentir sur les marchés : les Bourses asiatiques ont dévissé de plus de 3 % à Hong Kong et même de 8 % à Tokyo, et la monnaie britannique a chuté à un plus bas niveau historique. Un vent de panique qui ne devrait pas manquer de s'emparer des marchés européens à leur ouverture ce matin.

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La rédaction de TF1info

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