SYRIE - Bana Alabed, 7 ans, a raconté au monde entier l'horreur du siège d'Alep en Syrie à travers ses tweets. Aujourd'hui en Turquie, la petite fille écrit une lettre à Donald Trump pour venir en aide aux enfants syriens.
"Vous devez faire quelque chose pour les enfants de Syrie parce qu'ils sont semblables aux vôtres et méritent de vivre en paix comme vous". Ce cri du coeur, Bana Alabed l'a envoyé directement à Donald Trump. Dans une lettre ouverte au nouveau président américain, tout juste investi, la jeune Syrienne de 7 ans, connue dans le monde entier pour ses tweets pendant le siège d'Alep, lui demande de l'aide.
"Je fais partie des enfants syriens qui ont souffert de la guerre en Syrie", écrit-elle dans son courrier, transmis par sa mère à la BBC. Et si elle a pu être évacuée en décembre vers la Turquie, tout le monde n'a pas eu cette chance. "Mon école a été détruite par les bombardements. Certains de mes amis sont morts".
Désormais, la fillette raconte qu'elle peut sortir et s'amuser, qu'elle peut même retourner à l'école. "Voilà pourquoi la paix est importante pour tout le monde, y compris pour vous", lui explique-t-elle. Mais actuellement "des millions d'enfants (...) souffrent dans différentes régions de Syrie et souffrent à cause des adultes". Sur les 300.000 personnes tuées pendant cette guerre, environ 15.000 étaient des enfants.
Elle avait déjà interpellé Bachar el-Assad, Vladimir Poutine et Barack Obama
C'est pourquoi Bana Alabed demande au président américain de faire quelque chose pour eux. Et ce n'est pas pas la première fois que la jeune twitto interpelle un chef d'Etat. En septembre, elle avait par exemple demandé à Bachar el-Assad, Vladimir Poutine et Barack Obama de faire de même dans plusieurs tweets. "Vous n'avez pas d'enfants comme nous ? Vous les aimez, donc traitez nous de la même manière, sinon vous n'êtes pas des leaders", leur écrivait-elle.
Assad Putin Obama don't you have children like us? You love them so treat us the same or you all liers not leaders. Simple — Bana Alabed (@AlabedBana) 25 septembre 2016
Mais la position de Donald Trump sur le conflit syrien reste encore relativement floue, malgré ses volontés de rapprochement avec la Russie, soutien de Bachar el-Assad. Récemment, il avait assuré devant la CIA qu'il fallait "se débarrasser" du groupe Etat islamique. "Nous n'avons pas le choix", avait-il déclaré, assurant que jusqu'à présent les Etats-Unis n'avaient pas encore utilisé toutes les "réelles capacités" dont ils disposaient pour le faire.