Dans un message vidéo diffusé lors d'un sommet à Kiev, Emmanuel Macron est revenu sur les crimes de guerre commis par la Russie en Ukraine.Le président français a notamment fustigé les massacres de Boutcha, devenus symboles de cette terreur, un an après leur découverte.
Ne pas oublier. Un an après la "découverte des crimes commis par l’armée russe" à Boutcha, Irpine ou encore Borodianka, Emmanuel Macron a pris la parole ce vendredi 31 mars, par le biais d'un message enregistré, lors d'un sommet à Kiev organisé à l'occasion du terrible premier anniversaire de ces massacres. "Fin mars 2022, lorsque l’Ukraine a repris le contrôle de ces villes, le monde entier a pris connaissance avec horreur des exécutions sommaires de civils, de tortures, de viols, d’enlèvements et de déportations d’enfants perpétrés par les troupes russes", a rappelé le président français.
Pour rappel, le 2 avril, quelques jours après le retrait des troupes de Moscou de la banlieue de Kiev, des journalistes de l'AFP ont découvert à Boutcha des carcasses calcinées de véhicules, des maisons détruites et surtout, éparpillés sur plusieurs centaines de mètres, les cadavres de vingt hommes en civil, dont l'un avait les mains liées dans le dos. Les autorités ukrainiennes estiment à "plus de 1400" le nombre de civils morts dans la région pendant la courte occupation russe.
"Systématisation des crimes de guerre"
"L’agression russe a conduit à une systématisation des crimes de guerre contre l’Ukraine et contre sa population. Et loin de sanctionner ces crimes contraires à toutes les lois de la guerre, les dirigeants russes ont laissé faire, voire les ont encouragés, au mépris du droit international et avec pour objectif clair de soumettre la nation ukrainienne par la violence", a poursuivi le pensionnaire de l'Élysée.
"La France n’oublie pas et n’oubliera pas Boutcha, comme elle n’oubliera pas les crimes commis à grande échelle sur le territoire ukrainien depuis plus d’un an, à Izioum, à Marioupol, à Olenivka, dans toutes ces villes du pays dont les infrastructures civiles ont été méthodiquement ciblées par la Russie tout l’hiver", a-t-il aussi martelé. "Chaque semaine qui passe nous apporte son lot d’atrocités. Aucune exaction, aucune violation du droit international, aucun crime de guerre ou crime contre l'Humanité ne doit être oublié. Car il n’y a pas de paix sans justice".
Afin de juger ces crimes, Emmanuel Macron plaide pour la création d'une "instance qui dispose d’une légitimité internationale suffisante, et qui joue un rôle complémentaire par rapport aux outils internationaux déjà en place". Une demande qui fait écho à celle de Kiev, qui insiste sur la création d'un tribunal spécial pour juger les plus hauts responsables russes.
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