La Russie "n'a pas pour objectif de détruire l'Ukraine", assure Vladimir Poutine

F.R avec AFP
Publié le 14 octobre 2022 à 16h51
La Russie "n'a pas pour objectif de détruire l'Ukraine", assure Vladimir Poutine
Source : GAVRIIL GRIGOROV / SPUTNIK / AFP

Vladimir Poutine a enchaîné les déclarations, ce vendredi à l'occasion d'une conférence de presse, après un sommet régional au Kazakhstan.
Il a assuré de pas prévoir de nouvelles frappes "massives" sur l'Ukraine et a affirmé ne pas prévoir une nouvelle vague de mobilisation dans l'armée.
Pour la première fois, il a reconnu que les pays de l'ex-URSS étaient "préoccupés" par le conflit.

Pour Vladimir Poutine, la Russie fait "tout comme il faut" en Ukraine, où elle mène une offensive depuis près de huit mois. À l'occasion, ce vendredi 14 octobre, d'une conférence de presse à la sortie d'un sommet régional à Astana, au Kazakhstan, le président russe a enchaîné les déclarations à propos de son "offensive spéciale", assurant ne pas avoir "pour objectif de détruire l'Ukraine".

Le chef du Kremlin a assuré ne pas prévoir, "dans l'immédiat", de "frappes massives" sur l'Ukraine. "Actuellement, il y a d'autres objectifs. Pour l'instant, après on verra", a-t-il déclaré. "Ce n'est pas agréable ce qui se passe maintenant, mais [si la Russie n'avait pas attaqué l'Ukraine le 24 février, ndlr], on aurait été dans la même situation un peu plus tard, juste les conditions auraient été plus mauvaises pour nous. Donc, nous faisons tout comme il faut", a poursuivi le président russe.

La Russie a mené lundi des bombardements massifs des villes ukrainiennes ayant endommagé tant des infrastructures électriques que des zones résidentielles ou encore un terrain de jeu à Kiev. Ces frappes intervenaient deux jours après l'explosion survenue sur le pont russe de Crimée, une infrastructure clé, que Vladimir Poutine a imputée aux services secrets ukrainiens.

Pas de nouvelle mobilisation prévue

Vladimir Poutine a également déclaré, lors de cette conférence de presse, ne pas prévoir une nouvelle vague de mobilisation des Russes dans l'armée, tout en reconnaissant que l'actuelle avait connu des ratés. Selon lui, 222.000 hommes sur les 300.000 prévus ont été recrutés, dont 16.000 se trouvent d'ores et déjà dans des "unités impliquées dans des combats". "Rien d'autre n'est prévu. Aucune proposition n'a été reçue du ministère de la Défense et je n'en vois pas la nécessité dans un avenir prévisible", a -t-il dit, ajoutant prévoir la fin de la mobilisation "dans deux semaines environ"

"La ligne de front est longue de 1100 km, il est donc quasiment impossible de la tenir exclusivement par des troupes formées de militaires sous contrat", a justifié le président russe, alors que l'annonce de la mobilisation a poussé des dizaines de milliers de Russes à fuir le pays.

Le chef d'État russe s'est par ailleurs dit "ouvert" aux négociations avec Kiev et aux médiations de pays tels que la Turquie ou les Émirats arabes unis, critiquant Kiev pour son refus d'entamer des pourparlers avec lui. Il a toutefois rejeté l'idée d'organiser des pourparlers avec les États-Unis, n'en voyant pas "la nécessité".

Pour la première fois depuis le début de l'invasion russe, Vladimir Poutine a reconnu que les pays d'ex-URSS étaient "préoccupés" par le conflit. "Bien sûr, les partenaires sont intéressés mais aussi préoccupés par l'avenir des relations entre la Russie et l'Ukraine", a-t-il admis, "mais cela n'affecte en rien le caractère, la qualité et la profondeur des relations de la Russie avec ces pays".


F.R avec AFP

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