"Ballons espions", objets volants : Chine et États-Unis se renvoient la balle

Le ballon chinois "avait de nombreuses antennes" : Washington martèle ses accusations "d'espionnage"

par I.N avec AFP
Publié le 9 février 2023 à 20h18
JT Perso

Source : JT 20h WE

Un haut responsable américain assure ce jeudi que le ballon chinois ayant survolé les États-Unis était équipé d'outils d'espionnage.
"Il avait de nombreuses antennes, un ensemble probablement capable de collecter des communications", a-t-il affirmé.

Les États-Unis en sont persuadés : le ballon chinois qui a survolé leur territoire la semaine dernière était bien équipé d'outils d'espionnage. Les clichés pris par des avions espions U2 indiquent que le matériel du ballon "était clairement fait pour de l'observation à des fins d'espionnage, et ne colle pas avec un équipement de ballon-sonde météo", la version officielle de Pékin, a déclaré un haut responsable du département d'État américain, sous couvert de l'anonymat.

"Il avait de nombreuses antennes, un ensemble probablement capable de collecter et géo-localiser des communications", a-t-il ajouté dans un communiqué. Le ballon "était équipé de panneaux solaires assez larges pour fournir l'énergie nécessaire à faire fonctionner de multiples capteurs collectant du renseignement".

"Le fabricant du ballon a un lien avec l'armée chinoise"

Les États-Unis estiment que le ballon, désormais détruit, était contrôlé par l'armée chinoise et faisait partie d'une flotte de ballons envoyée par Pékin au-dessus de plus de 40 pays sur cinq continents, à des fins d'espionnage. "Nous sommes convaincus que le fabricant du ballon a un lien direct avec l'armée chinoise", a ajouté ce haut responsable.

Ce qu'a toujours contesté la Chine. Cet aéronef "civil" était "utilisé à des fins de recherches, principalement météorologiques", selon la version de Pékin.

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Un accrochage aux conséquences diplomatiques. Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a repoussé une rare visite en Chine, tandis que Pékin a confirmé avoir refusé un appel téléphonique du chef du Pentagone Lloyd Austin samedi, peu après la destruction du ballon. "Cet acte irresponsable et gravement erroné n'a pas créé un climat propice au dialogue et aux échanges entre les deux armées", a justifié le ministère chinois de la Défense dans un communiqué.


I.N avec AFP

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