CONTROVERSE - Le gouvernement marocain avait annulé le 26 octobre à la surprise générale le passage à l'heure d'hiver prévu le surlendemain pour rester à GMT+1. Deux semaines plus tard, des milliers d'élèves ont manifesté contre cette mesure qui a suscité confusion et incompréhension.
Des milliers d'élèves manifestant pour dénoncer une "décision honteuse" et une "mascarade". C'est ce que montrent des images diffusées dans la presse locale et sur les réseaux sociaux alors que des protestations ont eu lieu vendredi pour la troisième journée consécutive après la décision de ne pas passer à l'heure d'hiver et de rester à GMT+1. Le gouvernement marocain avait annoncé le 26 octobre après une réunion ministérielle extraordinaire le "maintien permanent de l'heure d'été en vigueur actuellement", annulant à la surprise générale le passage à l'heure d'hiver prévu le surlendemain pour rester à GMT+1.
Le but était "d'éviter les changements opérés à maintes reprises durant l'année et leurs répercussions à plusieurs niveaux", selon l'exécutif. Prise sans débat ni concertation, cette mesure de dernière minute a suscité confusion et mécontentement, les appareils électroniques ayant malgré tout changé d'heure, les compagnies aériennes n'ayant pas pu anticiper l'impact sur
leurs plans de vols, les parents d'élèves s'indignant de voir les enfants partir à l'école avant le lever du soleil.
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Pas de retour en arrière
Face à la grogne, de nouveaux horaires avaient été annoncés pour les écoles et certaines administrations. Mais cela n'a pas suffi à calmer les esprits. Interrogé vendredi par l'AFP, un porte-parole du ministère de l'Education a indiqué que le ministère avait décidé vendredi de déléguer aux académies un pouvoir de réajustement horaire "en fonction des spécificités régionales".
Face aux protestations, le chef du gouvernement Saad-Eddine el Othmani avait affirmé jeudi qu'il n'y aurait pas de retour en arrière, annonçant la mise en place d'un "mécanisme d'évaluation et de suivi". Le Maroc a instauré le changement d'heure en 2008, dans le but de réduire sa consommation d'énergie, comme l'avaient fait de nombreux pays européens.