L'opération du pape François est terminée, "sans complications"

Un nouveau signe de la fragilité de sa santé. Le pape François, 86 ans, a été opéré ce mercredi 7 juin pour un risque d'occlusion intestinale, après avoir passé des examens médicaux à l'hôpital Gemelli de Rome la veille, a annoncé le Vatican. Cette intervention chirurgicale consistant à opérer une hernie abdominale, rendue "nécessaire" par l'aggravation des symptômes présentés par le souverain pontife selon son équipe médicale, est terminée ce mercredi soir. "L'intervention est terminée : elle s'est déroulée sans complications et a duré trois heures", a indiqué aux journalistes le service de presse du Saint-Siège. Une opération qui entraînera "plusieurs jours" d'hospitalisation.

Après avoir présidé l'audience générale dans la matinée devant des milliers de fidèles sur la célèbre place Saint-Pierre, le Saint-Père s'est rendu à l'hôpital universitaire A. Gemelli où, en début d'après-midi, il a subi une opération chirurgicale de laparotomie (une intervention consistant à ouvrir l'abdomen, ndlr) et de chirurgie plastique de la paroi abdominale avec prothèses, sous anesthésie générale.

"L'opération, organisée ces derniers jours par l'équipe médicale qui assiste le Saint-Père, est devenue nécessaire en raison d'une hernie incisionnelle qui provoque des syndromes sous-occlusifs récurrents, douloureux et en voie d'aggravation", a précisé plus tôt dans la journée le porte-parole de l'évêque de Rome, dont la visite prévue à Marseille en septembre - avec notamment la célébration d'une messe géante au sein du stade Vélodrome - paraît à nouveau des plus incertaines. 

En conséquence, les audiences du pape ont été annulées jusqu'au 18 juin, a annoncé le service de presse du Saint-Siège.

Fin mars, François avait déjà été soigné pendant trois jours dans cet établissement pour une infection respiratoire. Son entourage avait alors admis que le pape avait éprouvé des difficultés à respirer et souffrait d'une infection nécessitant un traitement antibiotique. Plus récemment, le 26 mai, ses rendez-vous avaient également dû être annulés en raison d'un état fiévreux.

La santé de l'Argentin, élu en 2013, alimente régulièrement les spéculations sur l'éventualité d'une renonciation à sa charge et sa succession. Bien qu'il ait récemment affirmé que l'hypothèse n'était plus d'actualité, le chef de l'Église catholique a lui-même déclaré à plusieurs reprises ces dernières années qu'il envisagerait de démissionner - comme son prédécesseur Benoît XVI, décédé en décembre - s'il venait à faiblir.