Le président américain a prévenu, lundi, que les États-Unis défendraient militairement Taïwan si Pékin envahissait l'île autonome.C'est le deuxième engagement de ce type qu'il prend en huit mois.Joe Biden s'exprimait à l'occasion d'un déplacement au Japon.
Voilà la Chine prévenue. Pour la seconde fois en huit mois, le président américain, Joe Biden, a mis en garde Pékin contre toute velléité d'envahir l'île autonome de Taïwan. Lors de son déplacement au Japon, lundi 23 mai, il a ainsi estimé que la Chine "flirte avec le danger" et prévenu que les États-Unis défendraient militairement l'île si la Chine venait à l'envahir.
"C'est l'engagement que nous avons pris", a déclaré Joe Biden quand on lui a demandé lors d'une conférence de presse à Tokyo si les États-Unis interviendraient militairement en cas de tentative chinoise de s'emparer de Taïwan par la force. "Nous étions d'accord avec la politique d'une seule Chine, nous l'avons signée (...) mais l'idée que (Taïwan) puisse être pris par la force n'est tout simplement pas appropriée", a-t-il dit.
Ne pas "sous-estimer" la détermination de la Chine
"Cela disloquera l'ensemble de la région et constituera une action similaire à ce qui s'est passé en Ukraine", a ajouté le président américain. Les Chinois "flirtent avec le danger en ce moment en volant si près (de Taïwan) et avec toutes les manœuvres qu'ils entreprennent", a-t-il encore déploré.
Des déclarations qui ont aussitôt provoqué une réaction de la Chine, qui a appelé Joe Biden à "ne pas sous-estimer" sa "ferme détermination" à "protéger sa souveraineté". Pékin a précisé qu'elle entend "réunifier" le territoire insulaire "à la mère patrie" et n'a pas renoncé à utiliser la force armée, notamment en cas de déclaration formelle d'indépendance par les autorités taïwanaises. En effet, depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949, l'île peuplée de 24 millions d'habitants est dirigée par un régime rival de celui, communiste, qui gouverne la Chine continentale.
Par ailleurs, le Japon et les États-Unis "vont surveiller les récentes activités de la marine chinoise, ainsi que les mouvements liés aux exercices conjoints de la Chine et de la Russie". "Nous nous opposons fermement aux tentatives de changer le statu quo par la force en mer de Chine orientale et en mer de Chine méridionale", a dit le Premier ministre japonais Fumio Kishida. "De plus, nous sommes convenus de nous occuper ensemble de diverses questions liées à la Chine, dont celle des droits humains", a-t-il ajouté.