DÉMENTI - Emmanuel Macron a affirmé qu'il avait convaincu Donald Trump de rester engagé dans la durée en Syrie, lors de son entretien télévisé de dimanche soir. Une annonce rapidement démentie par la Maison Blanche.
"Il y a 10 jours, le président Trump disait : les États-Unis d’Amérique ont vocation à se désengager de la Syrie, nous l’avons convaincu, nous l’avons convaincu qu’il était nécessaire d’y rester (…), je vous rassure, nous l’avons convaincu qu’il fallait rester dans la durée." Face aux journalistes Edwy Plenel et Jean-Jacques Bourdin, le Président de la République a voulu se positionner au coeur du jeu syrien. Mais Donald Trump ne compte pas être laissé relégué au second plan.
Quelques heures à peine après l'interview télévisée accordée par Emmanuel Macron à Média Part, BFMTVV et RMC, les Etats-Unis ont répondu par l'intermédiaire d'un communiqué de la porte-parole de la Maison Blanche. La mission américaine en Syrie "n'a pas changé", a affirmé Sarah Sanders. "Le président a été clair : il souhaite que les forces américaines rentrent à la maison dès que possible. Nous sommes déterminés a détruire ISIS (Daech) et à créer les conditions qui empêcheront son retour." Et de lancer une petite pique à son allié français : "En outre, nous attendons de nos alliés régionaux et de nos partenaires qu’ils prennent plus de responsabilités, aussi bien militairement que financièrement, pour sécuriser la région." Autrement dit, pour aller frapper en Syrie, il faut en payer le prix.
Dans les faits, les Etats-Unis ne rapatrieront pas leurs troupes dans les semaines à venir, car ils posent trois conditions à la fin de leur intervention militaire en Syrie : la victoire définitive contre Daech, l'assurance qu'il n'y ait plus d'armes chimiques menaçantes dans le pays et la possibilité de surveiller les actions iraniennes.
Lire aussi
EN DIRECT - Frappes en Syrie : Marine Le Pen doute des preuves de la France sur une attaque à l'arme chimique
Lire aussi
ONU : quelle issue diplomatique pour la Syrie ?
Lire aussi
Syrie : Bachar al-Assad est proche de la victoire malgré les frappes occidentales
Après avoir effectué samedi à l'aube des frappes contre trois sites présentés comme liés à un programme d'armement chimique syrien, en représailles à une attaque chimique présumée le 7 avril à Douma, dernier bastion rebelle de la Goutha, Américains, Français et Britanniques ont présenté à l'ONU un nouveau projet de résolution sur la Syrie qui devrait être discuté à partir de ce lundi.