AMÉRIQUE DU SUD - L'ex-président brésilien, incarcéré depuis plus d'un an et demi pour corruption, a été libéré de prison ce vendredi à la faveur d'un arrêt rendu la veille au soir par la Cour suprême.
"Je viens te chercher ! Attends-moi !". Dès l'annonce l'arrêt de la Cour suprême brésilienne, Rosángela da Silva s'est épanchée sur Twitter, clamant haut et fort son intention d'aller accueillir Lula, 73 ans, à sa sortie de prison. Au lendemain de cet arrêt, les avocats de l'ex-président avaient déposé une demande de "libération immédiate" du prisonnier le plus célèbre du Brésil, qui purge une peine de huit ans et 10 mois pour corruption. Demande qui a été acceptée ce vendredi par un juge brésilien, permettant à l'ancien chef d'Etat, comme l'a rapporté l'AFP, de sortir de détention en fin d'après-midi (dans la soirée, heure française).
Un nouvel épisode pour cette saga judiciaire entamée en 2005.
2005 : le début des ennuis
A l'époque, le fondateur et chef historique du Parti des Travailleurs (PT) est au pouvoir depuis trois ans. Il incarne alors un pays s'ouvrant sur le monde, lui qui multiplie d'ambitieux programme. Mais tout bascule quand il est rattrapé par les méandres de l'enquête "Lavage express" : un gigantesque réseau de pots-de-vin autour de la compagnie publique pétrolière Petrobras. L'affaire va rapidement constituer le plus grand scandale de corruption de l'Histoire du Brésil. Et provoquer la chute de Lula.
2016 : la chute
Le juge anticorruption Sergio Moro, qui orchestre l'enquête depuis des années, envoie en prison pratiquement tous les anciens directeurs de Petrobras, puis les patrons des groupes de BTP qui leur versaient des commissions en échange de marchés. Mais surtout, il ordonne qu'on aille chercher Lula à son domicile pour un interrogatoire, une humiliation pour l'ancien président qui se retrouve empêché de devenir ministre de sa dauphine, Dilma Rousseff (celle-ci sera finalement destituée en août). L'année suivante, le 12 juillet 2017, le juge Moro condamne finalement Lula à neuf ans et six mois de prison pour corruption et blanchiment d'argent. Il est notamment accusé d'avoir reçu un appartement en bord de mer en échange de contrats pour une entreprise du bâtiment. L'ancien homme fort du Brésil décide de faire appel, repoussant de plusieurs mois l'affaire.
2018 : le bras de fer avec la justice
Refusant de se plier au verdict de la justice, Lula décide de se retrancher pendant plus de deux jours au syndicat des métallurgistes de Sao Bernardo do Campo, près de Sao Paulo, entouré d'une foule de sympathisants. Il finit par se rendre aux autorités et est incarcéré à Curitiba (sud), dans les locaux de la Police fédérale. Mais cela ne l'empêche pas de présenter sa candidature à la présidentielle prévue à la fin de l'année. En vain, celle-ci est refusée par la justice. L'ex-président jette l'éponge en septembre, et désigne l'ancien maire de Sao Paulo pour le remplacer en tant que candidat du PT. Il assiste impuissant, depuis sa prison, à la victoire du candidat d'extrême droite Jair Bolsonaro.
2019 : le retour dans la lumière
En avril, les juges du Tribunal supérieur de justice du Brésil (STJ) votent en faveur d'une nette réduction de sa peine de prison pour corruption de l'ex-président, laquelle passe de 12 à 8 ans et 10 mois de réclusion. Nouveau coup d'éclat, en novembre : les juges de la Cour suprême décident par une courte majorité (6 contre 5) de mettre fin à la jurisprudence selon laquelle une personne peut être incarcérée dès sa première condamnation en appel même si d'autres recours sont encore possibles. Lula étant dans ce cas de figure, ses avocats ont réclamé sa "libération immédiate", qui a été acceptée par un juge. A sa sortie, l'ancien chef de l'Etat a promis de "continuer à lutter" pour le peuple brésilien.
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