DIPLOMATIE - Le président de la République a atterri à Bagdad, mercredi 2 août. Lors d'une visite de quelques heures, il doit rencontrer les dirigeants irakiens, et assurer le pays de son soutien dans son "combat pour la souveraineté".
Il foule le sol irakien pour la première fois. Le président de la République Emmanuel Macron est arrivé à Bagdad, où il passera quelques heures, ce mercredi matin. Il est le premier chef d'Etat étranger à se rendre en Irak depuis la nomination en mai d'un nouveau Premier ministre, Moustafa al-Kazimi. En officialisant sa visite depuis Beyrouth, dans la soirée lundi 1er septembre, le chef de l'Etat a précisé qu'il lancerait à Bagdad, "en lien avec les Nations unies, une initiative pour accompagner une démarche de souveraineté", à l'écart des vives tensions entre ses deux alliés, Washington et Téhéran.
Ce "combat pour la souveraineté de l'Irak est essentiel" pour permettre à "ce peuple et ce pays qui ont tant souffert" de "ne pas céder à la fatalité qui serait la domination par les puissances régionales et par le terrorisme islamiste", avait-il souligné, vendredi 28 août à Paris. "Il y a des dirigeants et un peuple qui sont conscients de cela et qui veulent prendre leur destin en main. Le rôle de la France est de les y aider", a-t-il ajouté.
Emmanuel Macron devrait s'entretenir avec le Premier ministre Kazimi mais aussi avec le président Barham Saleh, avant un déjeuner partagé avec d'autres responsables. Son message devrait faire écho à celui de son chef de la diplomatie, Jean-Yves Le Drian, qui a souligné, lors d'une visite en juillet, la nécessité pour l'Irak de "se dissocier des tensions de son voisinage". L'Irak est pris en étau depuis des années entre ses deux partenaires les plus influents, Washington et Téhéran, une position qui est devenue encore plus difficile à tenir à partir de 2018 avec la campagne de "pression maximale" exercée par les Etats-Unis de Donald Trump contre l'Iran.
À Bagdad, où je suis heureux de me rendre pour la première fois, je viens apporter notre soutien à l’Irak dans une période de défis. — Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) September 2, 2020
Lutte contre Daech
Le 27 août, la ministre française des Armées, Florence Parly, a elle aussi mené des entretiens à Bagdad et Erbil, capitale de la région kurde, rappelant l'importance de poursuivre la lutte contre le groupe djihadiste Etat islamique (EI). "Nous sommes convaincus que le combat contre Daech n'est pas terminé. Nous sommes à vos côtés", a-t-elle déclaré. Emmanuel Macron souhaite aussi rencontrer des responsables kurdes pour évoquer ces sujets.
Interrogé à Beyrouth sur la présence de citoyens français, djihadistes présumés, emprisonnés en Irak, Emmanuel Macron a réaffirmé que ceux qui "font le choix libre d'aller combattre sur des théâtres extérieurs et se rendent coupables d'actes terroristes dans un Etat souverain" ont vocation à "être judiciarisés dans cet Etat". Sur les 150 Français arrêtés pour avoir appartenu au groupe Etat islamique, la quasi-totalité sont détenus dans les camps et prisons sommaires des Kurdes du nord-est de la Syrie. Et 11 Français sont détenus en Irak, où ils ont été condamnés à mort.
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