TWITTER - Dans un tweet, Donald Trump a annoncé dimanche 31 mai que son administration allait inscrire la mouvance "antifa" (antifasciste) sur sa liste américaine des organisations terroristes, alors que des manifestations continuaient dans plusieurs villes du pays pour la sixième nuit consécutive après la mort de George Floyd.
Le mouvement "Antifa" va-t-elle être désormais considérée comme un groupe terroriste aux Etats-Unis ? C'est en tout cas le sens des annonces faites dans une série de tweets dimanche 31 mai par Donald Trump.
Le président américain a attribué ces derniers jours à cette mouvance et à ce qu'il nomme comme d'autres "extrémistes radicaux" les débordements ayant fait dégénérer en émeutes des manifestations à l'origine pacifiques pour protester contre la mort de George Floyd, un homme noir de 46 ans aux mains de policiers blancs.
The United States of America will be designating ANTIFA as a Terrorist Organization. — Donald J. Trump (@realDonaldTrump) May 31, 2020
Congratulations to our National Guard for the great job they did immediately upon arriving in Minneapolis, Minnesota, last night. The ANTIFA led anarchists, among others, were shut down quickly. Should have been done by Mayor on first night and there would have been no trouble! — Donald J. Trump (@realDonaldTrump) May 31, 2020
La violence organisée est du terrorisme intérieur
Donald Trump
Donald Trump a également félicité les forces de l'ordre pour être parvenues à contrôler la situation samedi soir à Minneapolis. "Les anarchistes menés par les Antifa, notamment, ont été vite matés. Ça aurait dû être fait par le maire dès la première nuit, et il n'y aurait eu aucun problème", a-t-il écrit.
Il faisait référence à Jacob Frey, le maire démocrate de cette grande ville du nord du pays, d'où la contestation est partie après l'arrestation mortelle de George Floyd, dont les images éprouvantes ont fait le tour du monde. Le policier blanc, Derek Chauvin, qui maintient sur cette vidéo son genou pendant de longues minutes sur le cou du quadragénaire, a été arrêté vendredi et inculpé pour "homicide involontaire".
"Aucune preuve" de l'implication des anti-fascistes
Le ministre de la Justice William Barr a indiqué dans un communiqué que le FBI était chargé d'identifier les organisateurs des désordres. "La violence organisée et menée par Antifa et d'autres groupes similaires (...) est du terrorisme intérieur et sera traitée comme tel", a-t-il indiqué dans un communiqué.
"Il est faux de dire que la plupart des gens (...) qui ont causé ces dégradations s'identifient comme Antifa ou anti-fascistes. Il n'y a aucune preuve de cela", affirme Mark Bray, auteur du livre "L'antifascisme". Pour lui, "c'est une manœuvre de la droite pour délégitimer ce mouvement de protestation".
Si une importante partie des heurts les plus graves, notamment à New York, ont eu lieu en soirée après la conclusion des marches les plus importantes, la violence s'est aussi exprimée en plein jour dans certaines villes. A Philadelphie, des manifestants issus des grands cortèges ont mis le feu à des véhicules de police en plein après-midi et à Chicago, d'autres ont retourné une voiture de patrouille.
De Chicago à Brooklyn, il devient fréquent de voir la police soumise à un déluge de bouteilles d'eau et autres projectiles alors que la foule compte plusieurs milliers de personnes, spectacle jusqu'ici rare aux Etats-Unis. "La plupart des gens qui manifestent ne cassent rien, mais la proportion de ceux qui participent ou voient ça d'un bon œil semble plus élevée que d'habitude", estime Mark Bray.
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