IMBROGLIO - Rachid Nekkaz est un habitué des coups médiatiques et des buzz sur les réseaux sociaux. Son dernier en date : s'être fait remplacer par un "cousin homonyme" à l'élection présidentielle algérienne. Le but ? S'imposer dans la course malgré le refus du Conseil constitutionnel d'accepter son dossier de candidature.
Rachid Nekkaz est omniprésent sur les réseaux sociaux. Sa page Facebook compte à elle seule plus d'1,5 millions d'abonnés. Une popularité qui lui a permis de déplacer des foules lors de ses déplacements à travers l'Algérie ces dernières semaines et de récolter suffisamment de parrainages pour se présenter à l'élection présidentielle face au président sortant, Adbelaziz Bouteflika.
Alors qu'une conférence de presse était programmée dimanche soir, dernier jour pour déposer sa candidature au Conseil constitutionnel, surprise : c'est un autre individu que le célèbre homme d'affaires qui a pointé le bout de son nez. Plus petit, moins fanfaron, voire même limite mal à l'aise. Qui est-il ? "Rachid Nekkaz, candidat à la présidentielle", confirme-t-il à la presse, médusée.
Interpellé par les journalistes, un responsable du Conseil constitutionnel corrobore : la personne "devant vous est véritablement Rachid Nekkaz. Sous ce nom il s'est présenté au Conseil constitutionnel avec son dossier de candidature". Ce Rachid Nekkaz est présenté comme un cousin du candidat initial Rachid Nekkaz. Résidant à Chlef, il est mécanicien de profession. Le site parodique El Manchar a repris l'information, pour une fois complètement véridique. "Difficile de parodier l'actualité quand elle ressemble à ça. Je prends officiellement ma retraite", s'amuse-t-il sur Twitter.
Mais comment expliquer ce subterfuge improbable ? Tout simplement parce que la candidature de M. Nekkaz, l'homme d'affaires, était irrecevable. "Il ne peut être élu puisqu'il est empêché par deux articles de la Constitution. D'abord parce que son épouse est étrangère, ensuite parce qu'il n'a pas vécu dix ans en continu en Algérie", expliquait le politologue Naoufel Brahimi El Mili sur France Info. Dimanche soir, le Rachid Nekkaz "officiel" en rajoutait une couche en indiquant sur sa page Facebook qu'il avait "été kidnappé par la police" vers une "direction inconnue".
Le lendemain, il s'expliquait enfin, de nouveau sur la plateforme. Si "mon cousin est élu, on créera immédiatement le poste de vice-président (...) que j'occuperai", précise le franco-algérien. "Le président-élu (son cousin, ndlr) démissionnera aussitôt" et "je prendrai alors automatiquement le poste de président".
Je ne crois pas que ses fans vont transformer leurs 'like' en bulletins de vote
Une journaliste algérienne
M. Nekkaz est un habitué des coups médiatiques. Candidat à la présidentielle de 2007 en France, où il est né, il n'avait pu présenter que 13 parrainages sur les 500 nécessaires et avait dénoncé des "pressions" sur les élus le soutenant. Il s'était par la suite fait remarquer en s'engageant à payer les amendes des femmes condamnées pour port du voile intégral. Puis en 2013, il avait tenté sa chance à une législative partielle dans l'ancienne circonscription du ministre français déchu Jérôme Cahuzac. Bilan : 0 voix...
L'année suivante, en 2014, il menait une nouvelle tentative, cette fois en se présentant à la présidentielle en Algérie. Mais devant le Conseil constitutionnel, il avait affirmé que les 62.000 signatures qu'il avait recueillies avaient été volées, le camion les transportant ayant, selon ses dires, disparu.
Ce nouveau coup de poker pourrait-il le mener enfin à la victoire ? Cela semble compliqué d'un point de vue légal. Autre limite : s'il est populaire sur les réseaux sociaux, il ne l'est pas auprès de toutes les franges de la population algérienne. "Il est populaire parmi les jeunes, mais il multiplie trop les coups de gueule pour faire le buzz", confiait il y a quelques temps une journaliste locale au Monde. "Je ne crois pas que ses fans vont transformer leurs 'like' en bulletins de vote."
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