Maroc : le Français Thomas Gallay condamné en appel à 4 ans de prison, son avocat dénonce "une décision politique"

Publié le 9 mars 2017 à 8h30
Maroc : le Français Thomas Gallay condamné en appel à 4 ans de prison, son avocat dénonce "une décision politique"

JUSTICE - Le Français Thomas Gallay, condamné à six ans de prison en première instance au Maroc pour appartenance présumée à une cellule "terroriste", a été condamné à 4 ans de prison en appel.

Thomas Gallay reste en prison. Ce Français, condamné à six ans de prison en première instance au Maroc pour appartenance présumée à une cellule "terroriste", a vu sa peine abaissée à 4 ans de prison en appel, selon une journaliste qui a assisté au verdict.

Ce dernier a été prononcé mercredi dans la soirée par la Cour d'appel du tribunal de Salé près de Rabat. "C’est une décision qui est éminemment contestable, a réagi son avocat Franck Berton à la sortie du tribunal. Ce garçon a été condamné sur la base de deux procès verbaux rédigés en arabe alors qu'il ne sait ni le lire, ni l'écrire, et qu'il ne le parle pas. Il n'avait d'ailleurs pas de traducteur à l'énoncé du verdict." Et l'avocat d'ajouter : "C'est une décision politique."

Maroc : réaction de l'avocat de Thomas Gallay Source : Sujet JT LCI
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"On lui reproche d'avoir donné 70 euros à une connaissance"

Thomas Gallay, ingénieur de 36 ans originaire du sud-est de la France, était jugé en appel depuis octobre à Salé. Il est actuellement emprisonné dans la même ville. Interpellé en février 2016 dans la ville d'Essaouira (sud), il avait été condamné en juillet à six ans de prison pour "soutien financier" à des personnes ayant voulu perpétrer des actes terroristes. 

Selon sa mère, Béatrice Gallay, "on lui reproche d'avoir donné 70 euros à une connaissance", un personnage au centre du dossier, après son installation à Essaouira en 2014. Thomas Gallay a été condamné sur la base de "faux aveux" que la police lui aurait fait signer en arabe, alors que c'est une langue qu'il ne parle pas, toujours selon sa mère, qui assure que son fils n'est "même pas converti à l'islam".

En novembre, Human Rights Watch, la Fédération internationale des droits de l'Homme et Amnesty international avaient dénoncé les "méthodes douteuses des policiers" dans ce dossier. Thomas Gallay a notamment reçu le soutien de l'ex-ministre française de la Justice Christiane Taubira.


Thomas GUIEN

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