ETATS-UNIS- La Première dame est sortie de son silence pour parler violences sexistes et sexuelles. Face aux journalistes, elles dit soutenir les femmes tout en exigeant des preuves parce que "parfois les médias vont trop loin".
Assise face à la savane kényane avec un casque colonial posé non loin, Mélania Trump a accordé un entretien à la chaîne américaine ABC News. Dans ce décor loin des Etats-Unis, elle décrit son rapport au mouvement féministe #Metoo.
"Je soutiens les femmes, elles doivent être entendues. Nous devons les soutenir. Et aussi les hommes, pas seulement les femmes", confie-t-elle dans un entretien diffusé mercredi et tourné la semaine passée. Pour autant, elle demande aux victimes présumées "des preuves tangibles". "Vous ne pouvez pas juste dire à quelqu'un 'J'ai été agressée sexuellement' ou 'Vous m'avez fait ça'. Car parfois les médias vont trop loin, et la façon dont ils tournent certains articles n'est pas correcte", estime-t-elle.
Donald Trump accusé à plusieurs reprises d'abus sexuels
Ces déclarations interviennent un an après les premières accusations d'abus sexuels à l'encontre du producteur américain Harvey Weinstein. Depuis, les témoignages de femmes victimes de viol, d'agressions sexuelles ou de violences se multiplient à travers le monde. Jusqu'à secouer la Cour suprême des Etats-Unis. Peu avant sa nomination, le juge américain Brett Kavanaugh a été accusé par une universitaire de 51 ans de tentative de viol lors d'une soirée entre lycéens au début des années 1980. Au total trois femmes l'ont accusé de faits similaires.
Lire aussi
Trois questions sur Brett Kavanaugh, confirmé à la Cour suprême et accusé d'agression sexuelle
Lire aussi
Brett Kavanaugh à la cour suprême : une nouvelle victoire pour Donald Trump
Ces accusations ont menacé de faire dérailler sa nomination. Mais, avec 50 voix pour et 48 contre, le magistrat a été élu. Une victoire pour Donald Trump, lui-même accusé à plusieurs reprises d'abus sexuels.