#Metoo : plus de 200 militaires et diplomates américaines dénoncent le harcèlement dont elles sont victimes

Publié le 30 novembre 2017 à 8h15, mis à jour le 30 novembre 2017 à 9h19
#Metoo : plus de 200 militaires et diplomates américaines dénoncent le harcèlement dont elles sont victimes
Source : Sipa

AGRESSIONS - Dans une lettre ouverte, des femmes du secteur de la sécurité nationale disent être victimes d'abus et de discriminations. Elles affirment que, comme dans le secteur privé, leurs plaintes sont ignorées.

Plus de 220 femmes diplomates, militaires et spécialistes de la sécurité nationale aux Etats-Unis ont rejoint le mouvement #metoo (moi aussi) dans une lettre ouverte où elles affirment que le harcèlement sexuel est assez répandu dans leur profession.

Dans cette lettre ouverte mise en ligne lundi soir, ces femmes du secteur de la sécurité nationale disent être victimes d'abus et de discrimination. "Nous aussi, nous avons subi le harcèlement sexuel, des agressions sexuelles ou des abus, ou nous connaissons des femmes à qui c'est arrivé".

"Ces abus sont dûs à un déséquilibre des pouvoirs"

"Ce n'est pas un problème qui ne concerne que Hollywood, la Silicon Valley, les médias ou le Congrès. Ces abus sont dus à un déséquilibre des pouvoirs et à des environnements qui permettent de telles pratiques tout en réduisant les victimes au silence ou en leur faisant honte", ajoutent-elles.

Parmi les signataires on trouve plusieurs femmes ayant occupé ou occupant des fonctions élevées au ministère de la Défense, au département d'Etat, à la Maison Blanche et dans les agences de renseignement, notamment 60 anciennes et actuelles ambassadrices, comme l'ancienne ambassadrice américaine au Pakistan Wendy Chamberlin, une ex-chef d'Etat-major au Conseil à la Sécurité nationale de la Maison Blanche, Suzy George, et l'ancienne secrétaire d'Etat adjointe aux Droits de l'Homme ,Sarah Sewall.

Beaucoup de femmes abandonnent leur carrière

Elles disent que malgré la proportion importante de femmes qui entrent dans ces ministères en début de carrière, beaucoup abandonnent et elles sont peu nombreuses à parvenir à des postes à responsabilité.

"Beaucoup de femmes sont freinées ou éloignées du secteur par des hommes qui usent de leur pouvoir pour, au pire, les agresser sexuellement ou, au mieux, perpétuer - parfois inconsciemment - un environnement qui réduit les femmes au silence, les dénigre, les rabaisse ou les néglige", ajoutent les signataires dans leur lettre ouverte.

Elles réclament aussi une formation obligatoire pour tous sur les questions de harcèlement sexuel et la création de canaux multiples, clairs et privés pour dénoncer les abus. Elles suggèrent enfin des enquêtes auprès de toutes les femmes quittant un emploi au sein du gouvernement pour avoir une meilleure idée de l'étendue du problème.


La rédaction de TF1info

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