Des millions de personnes étaient affectées ce jeudi par une nouvelle grève dans le métro londonien.La mobilisation a eu lieu à l'appel de plusieurs syndicats qui s'opposent à un plan de réductions de coûts.Transport, santé, les grèves se multiplient dans le pays et dans plusieurs secteurs.
C'est un réel jeudi noir qui touche la capitale anglaise. Le plus vieux métro du monde était presque à l'arrêt ce jeudi 10 novembre, paralysé par une nouvelle grève à l'appel de plusieurs syndicats qui s'opposent à un plan de réductions de coûts au sein de la régie Transport for London (TfL). Des millions de personnes étaient affectées par ce mouvement social, avec la plupart des lignes totalement fermées et quelques-unes avec un service très réduit. Seule la toute jeune Elizabeth Line, inaugurée en mai dernier, fonctionnait normalement, avec seulement quelques stations fermées au cœur de la capitale.
La crise sociale prend de l'ampleur
Le métro londonien transporte en temps ordinaire jusqu'à 5 millions de passagers par jours, soit un peu plus que les transports parisiens, eux aussi en grève ce jeudi. Mais aujourd'hui, les Londoniens ont dû opter pour d'autres solutions. Le télétravail, pour les plus chanceux, mais aussi le vélo, la voiture ou encore les bus, dont beaucoup étaient pris d'assaut. Au cœur de cette galère, un appel à la grève du syndicat national RMT (Rail, Maritime and Transport). Il s'oppose notamment à la suppression de 600 postes dans les stations de métro et à un projet de TfL de modifier son financement des pensions de retraite des agents, selon un communiqué. "Ces attaques [du statut des salariés ndlr.] sont profondément injustes et complètement inutiles", estime le syndicat, qui affirme avoir fait des propositions pour suspendre la grève qui ont été rejetées par TfL. Selon Sharon Graham, secrétaire générale du syndicat Unite, qui a aussi appelé à la grève, "TfL attaque inutilement les pensions et les salaires de nos membres, ce que Unite ne peut tout simplement pas accepter", a-t-elle indiqué dans un communiqué.
"Aucune proposition pour changer le système de pensions ou les conditions n'ont été faites", avait assuré de son côté Glynn Barton, un responsable de TfL, dans une déclaration mardi après l'échec des négociations avec les syndicats.
Cette grève intervient peu de temps après l'appel à la grève des infirmières. Samedi 5 novembre, elles ont voté une grève nationale inédite pour réclamer de meilleurs salaires. Ces appels à se mobiliser qui se multiplient dans le pays sont la preuve que le Royaume-Uni traverse une crise sociale bien particulière, dans un contexte d'inflation record et d'incertitude politique.
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