Mexique : le maire suspect n°1 dans la disparition de 43 étudiants à Iguala

Publié le 23 octobre 2014 à 12h35
Mexique : le maire suspect n°1 dans la disparition de 43 étudiants à Iguala

CRIME - Le ministre de la Justice mexicain a annoncé mercredi qu'un mandat d'arrêt avait été lancé contre José Luis Abarca, le maire d'Iguala, où ont disparu des dizaines d'étudiants le 26 septembre. L'édile et sa femme ont en effet des liens avec le groupe criminel Guerreros Unidos.

Il est devenu le suspect n°1. José Luis Abarca, le maire d'Iguala, où ont disparu des dizaines d'étudiants mexicains le 26 septembre dernier, fait désormais l'objet d'un mandat d'arrêt. Le ministre de la Justice mexicain, Jesus Murillo Karam, l'a annoncé mercredi soir lors d'une conférence de presse, ajoutant que des poursuites visaient également l'épouse du maire et le responsable municipal de la sécurité publique.

En fuite depuis le drame, ils sont soupçonnés d'être les instigateurs de l'attaque du bus des étudiants, qui a fait 6 morts et 43 disparus . C'est la première fois que les autorités judiciaires, qui ont déjà procédé à 52 arrestations dont une quarantaine de policiers municipaux, désignent les responsables du crime qui a bouleversé le Mexique et le monde.

L'élu lié au gang des Guerridos Unidos

Sur la base de témoignages de détenus, le ministre a indiqué que le maire avait donné "l'ordre d'affronter" les étudiants, par crainte que ces élèves de l'école normale d'Ayotzinapa - située comme Iguala dans l'Etat de Guerrero - ne sabotent un événement public que tenait son épouse comme directrice d'un organisme public de protection de l'enfance.

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Le maire, élu du Parti de la révolution démocratique (gauche), et son épouse Maria de los Angeles Pineda, soeur d'au moins trois narcotrafiquants, sont en effet liés au cartel des Guerreros Unidos, qui se serait chargé de faire disparaître les étudiants, selon les enquêteurs.

Pas sûr que l'annonce suffise à calmer la colère de la population. Qui l'a encore exprimée mercredi lors de nouvelles manifestations dans plusieurs villes, tandis que plusieurs universités lançaient une nouvelle grève de 48 heures. A Iguala, certains manifestants ont fait irruption dans la mairie et l'ont incendiée.


La rédaction de TF1info

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