Migrants : les pays qui font tout pour leur fermer leurs portes

Publié le 11 septembre 2015 à 16h20
Migrants : les pays qui font tout pour leur fermer leurs portes

HOSPITALITÉ - Alors que l'Europe tente de s'organiser pour répartir les réfugiés en provenance de Syrie et d'Irak, les conditions d'arrivée dans certains Etats sont particulièrement difficiles. Des situations qui découlent de la politique des gouvernements ou du chaos généré par l'exode massif. Vendredi, plusieurs pays d'Europe de l'Est ont d'ailleurs officiellement annoncé leur refus des quotas défendus par l'Allemagne.

Scènes de chaos dans une gare hongroise, bateaux interceptés et refoulés au large des côtes australiennes, migrants bloqués au Danemark, incidents à la frontière macédonienne... L'arrivée des réfugiés syriens et irakiens se fait souvent dans des conditions très difficiles. Revue des points chauds pour les candidats à l'asile.

► Hongrie
Près de 3800 soldats ont été dépêchés le long de la clôture "anti-migrants" de 175 kilomètres installée à la frontière avec la Serbie, pour tenter de stopper le flux de migrants à destination de l'Allemagne. L'afflux des réfugiés syriens a engendré, début septembre, des scènes de chaos à la gare de Budapest alors que les arrestations se multipliaient à la frontière. Les réfugiés se dirigent désormais vers la frontière avec l'Autriche. Pour le seul mois d'août, 50.000 migrants sont arrivés en Hongrie. Ce pays, ainsi que la Pologne, la république Tchèque et la Slovaquie, ont confirmé vendredi leur refus des "quotas" défendus par l'Union européenne et l'Allemagne pour répartir l'accueil des réfugiés.

EN SAVOIR +
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► Australie
Les bateaux de migrants repoussés systématiquement par la marine australienne en haute mer ont permis à l'Australie d'afficher un bilan radical en matière d'immigration : aucun n'a pu accoster en un an dans le pays . Et ceux qui parviennent à approcher des côtes sont reconduits vers les centres de rétention des îles du Pacifique (Manus et Nauru), où les conditions de vie sont dénoncées par les organisations humanitaires. L'évolution de l'opinion publique après la diffusion de la photo du petit Aylan Kurdi a fait bouger les lignes. L'Australie s'est engagée à accueillir près de 12.000 réfugiés supplémentaires .

► Danemark
Des centaines de Syriens ont refusé de débarquer d'un train le 9 septembre à Rodby, au Danemark, préférant poursuivre leur chemin jusqu'en Suède , pays le plus attrayant d'Europe avec l'Allemagne. Dans une ambiance très tendue, les autorités ont ainsi demandé à la compagnie ferroviaire DBS la suspension des liaisons avec l'Allemagne. Parmi les causes de cette situation : le Danemark a durci les règles en matière d'asile, notamment sur le regroupement familial et les allocations versées aux réfugiés. Fidèle à cette ligne dure, le Danemark a indiqué vendredi qu'il refuserait de participer au système de répartition des 160.000 réfugiés proposé par l'Union européenne.

► Grèce
Près de 22.500 réfugiés ont été enregistrés depuis lundi soir sur l'île grecque de Lesbos (mer Egée), confrontée à un afflux incontrôlable de migrants syriens venus de Turquie. L'ouverture d'un centre d'enregistrement d'urgence doit permettre de réguler ces arrivées, de nombreux migrants étant bloqués sur l'île depuis plusieurs semaines sans pouvoir embarquer pour Athènes, puis pour les autres pays de l'Union européenne. Ils campaient dans les rues dans des conditions précaires, et des heurts éclataient entre les réfugiés et la police lorsqu'ils ont tenté de monter dans des ferries. Si la situation semble s'améliorer, des dizaines de personnes débarquent toujours régulièrement sur l'île à bord de bateaux pneumatiques.

► Macédoine
Des très fortes tensions ont également éclaté à la frontière entre la Grèce et la Macédoine. Environ 7.600 migrants sont entrés en Macédoine entre jeudi soir et vendredi matin, un record depuis le début de la crise migratoire.

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La rédaction de TF1info

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