LIBERTÉ DE LA PRESSE - Alors que la ville américaine de Minneapolis vivait une troisième nuit de violences en réaction à la mort de George Floyd, une équipe de journalistes de CNN a été arrêtée en plein tournage ce vendredi.
Ces images sont, bien heureusement, rarissimes aux Etats-Unis. Et font, sans surprise, vivement réagir. Une équipe de CNN, dont le correspondant de la chaîne Omar Jimenez, a été arrêtée par la police ce vendredi 29 mai à Minneapolis alors qu'elle était en plein direct. Au petit matin, les journalistes couvraient encore les violences urbaines qui secouent cette ville du Minnesota pour la troisième nuit consécutive en réaction à la mort de George Floyd, un Afro-Américain de 46 ans décédé lors d'une interpellation musclée.
Une interpellation sur fond de racisme ?
Les faits sont indéniables. Puisqu'ils ont eu lieu en plein direct. Le soleil est en train de se lever lorsqu'un journaliste, calme et visiblement coopératif, réalise son direct fermement tenu par les forces de l'ordre. Son badge pour l'identifier est clairement visible et il explique la situation au présentateur en plateau, tout en rassurant les policiers en tenue anti-émeute. "Nous pouvons reculer où vous voulez. Nous sommes en direct. Remettez-nous où vous le souhaitez", peut-on l'entendre dire.
C'est alors qu'il est coupé et qu'on lui fait savoir qu'il est en "état d'arrestation". Menotté, et gardant un calme olympien, ce journaliste noir d'origine latino demande les raisons de cette interpellation, avant que ses collègues soient à leur tour appréhendés et la caméra saisie.
Aussitôt, la chaîne américaine d'information a réagi, dénonçant "une violation manifeste du Premier amendement" de la Constitution américaine, qui garantit la liberté de la presse, et appelant les autorités à la libération immédiate de ses employés.
CNN a également énoncé l'hypothèse d'une arrestation à caractère raciste, rappelant qu'Omar Jimenez est noir alors qu'un autre de ses correspondants "blanc et également sur le terrain", n'a eu aucun problème pour faire son travail non loin de là. Dans un direct, le journaliste Josh Campbell a ainsi fait savoir qu'il avait été "traité très différemment" de son confrère. "Quand je me suis rapproché alors qu'ils ne le souhaitaient pas, ils m'ont demandé poliment de reculer. Ils n'ont pas sorti les menottes."
Le gouverneur présente ses excuses
Quoi qu'il en soit, cette arrestation n'aura pas duré longtemps. Les trois membres de l'équipe ont été relâchés moins de deux heures plus tard. Témoignant de ce qui venait de lui arriver, Omar Jimenez, dont la mère est Afro-Américaine et le père Colombien, a tenu à rassurer les télé-spectateurs. "Je dois dire que tout le monde a été assez courtois après ce qui est arrivé", a-t-il commenté. "Il n'y avait pas d'animosité, ils n'ont pas été violents envers moi". "Ces gens sont à cran", a-t-il argué, évoquant la "confusion" dans laquelle a eu lieu cet événement.
Si tout est bien qui finit bien, la séquence a tout de même poussé le gouverneur du Minnesota à présenter ses "plates excuses" au président de la chaîne, qualifiant de "totalement inacceptable" l'interpellation des journalistes, selon les propos rapportés par CNN.
La police de cet Etat du Nord des Etats-Unis a quant à elle justifié cette action sur Twitter, en expliquant qu'elle avait eu lieu "au cours du nettoyage des rues et du rétablissement de l'ordre". "Les trois journalistes on été relâchés une fois que leur appartenance à un média a été confirmée", écrivent les forces de l'ordre sur Twitter. Un motif qui n'a pas convaincu la chaîne américaine, qui a rapidement rétorqué, décrivant ces propos comme "inexacts" tout en rappelant que son équipe était très clairement identifiée, et ce "immédiatement".
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