"Neknomination" : pourquoi vos amis postent des vidéos où ils boivent de l'alcool sur Facebook

par Nicolas VANEL
Publié le 10 février 2014 à 17h54
"Neknomination" : pourquoi vos amis postent des vidéos où ils boivent de l'alcool sur Facebook

BEUVERIE - Une nouvelle tendance gravitant autour du "binge drinking" prend de l'ampleur sur Facebook, Twitter et Vine. Venu des pays anglo-saxons, le phénomène arrive en France. Ce jeu d'alcool, intitulé "neknomination", pourrait être à l'origine de la mort de deux jeunes, samedi, en Irlande.

Quand les réseaux sociaux s'invitent dans les beuveries. Le phénomène commence à inquiéter les autorités, notamment en Irlande, où deux personnes sont mortes récemment dans des conditions suspectes. Le point commun de ces drames : “neknomination”. Une variante du "binge drinking", cette pratique consistant à se saouler le plus vite possible, qui utilise les réseaux sociaux pour se lancer des défis autour de la boisson. Le but : boire, souvent le plus vite et le plus possible, dans les situations les plus excentriques qui soient. Une course à l'originalité qui peut virer au drame.

Pour relever le défi "neknominations", certains n'hésitent pas, ainsi, à se filmer au volant de leurs voitures, en moto, dans l'eau, sur un pont... Il y a également ceux qui décident de se filmer, seuls chez eux, en train d'ingurgiter une grande quantité d'alcool. Une sorte de beuverie 2.0 aux conséquences bien réelles.

Un phénomène "très dangereux, potentiellement mortel"

Samedi, un jeune DJ de 22 ans est décédé à l'hôpital après avoir été retrouvé inconscient à son domicile. Les enquêteurs le soupçonnent d'avoir participé à ce jeu dont il était amateur, a révélé sa page Facebook. Le même soir, un autre drame se nouait à quelques kilomètres au sud de Dublin, dans le comté de Carlow. C'est là que le corps de Jonny Byrne, un étudiant de 19 ans, a été retrouvé dans une rivière. Un cours d'eau dans lequel le jeune homme pourrait avoir sauté pour, lui aussi, faire le buzz sur les réseaux sociaux.

Parti vraisemblablement d'Australie, ce phénomène a depuis touché l'Europe mais semble, pour le moment, se restreindre aux pays anglo-saxons. Réagissant à cette nouvelle pratique, rapporte entre autres le quotidien Irish Times ,  le ministre irlandais de l'Enfance et de la Jeunesse, Frances Fitzgerald, a récemment dénoncé un phénomène "très dangereux, potentiellement mortel, où la pression des pairs ajoute aux risques".


Nicolas VANEL

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