Coup d'État militaire au Niger

Niger : Paris confirme des "échanges" avec Niamey autour du retrait de "certains éléments militaires" français

par T.G.
Publié le 5 septembre 2023 à 18h01

Source : TF1 Info

Des "échanges" ont lieu entre les armées nigérienne et française, a confirmé mardi le ministère des Armées.
Le retrait de "certains éléments militaires" français au Niger est sur la table.
Les généraux ayant pris le pouvoir exigent le départ de tous les soldats tricolores.

Le retrait des troupes françaises du Niger, plus qu'une question d'heures ? Paris et Niamey discutent en tout cas du départ de "certains éléments militaires", a confirmé ce mardi le ministère des Armées. Les généraux ayant pris le pouvoir, eux, exigent toujours le départ de l'ensemble des soldats tricolores.

"Des échanges sur le retrait de certains éléments militaires ont commencé", a indiqué le ministère, sans préciser quelles unités étaient concernées. Déjà, lundi, le Premier ministre nigérien nommé par les militaires au pouvoir, Ali Mahaman Lamine Zeine, avait affirmé que des "échanges" avaient lieu pour obtenir un départ des soldats français. Les "échanges qui sont en cours devraient permettre très rapidement" leur retrait, avait-il déclaré au cours d'une conférence de presse. Le nouvel homme fort du pouvoir a toutefois assuré que son gouvernement espérait "si possible maintenir une coopération avec un pays avec qui on a partagé énormément de choses".

"La question du maintien de certaines de nos forces se pose"

Combien de militaires français seraient concernés ? Seule certitude : ils sont, au total, 1500 à être déployés dans le pays sahélien pour y appuyer la lutte antijihadiste. Depuis le coup d'État fin juillet par des généraux, leur avenir sur place est plus qu'incertain. Le nouveau pouvoir a dénoncé le 3 août plusieurs accords de coopération militaire avec Paris. Depuis, les armées françaises n'appuient plus les militaires nigériens sur le terrain. Ainsi, "la question du maintien de certaines de nos forces se pose", selon le ministère, en particulier les unités chargées de l'entretien du matériel inutilisé sur place depuis plus d'un mois, comme par exemple les drones, les hélicoptères ou les avions de chasse.

La France, ancienne puissance coloniale, ne reconnaît pas les nouvelles autorités de Niamey et y maintient pour l'heure son ambassadeur, malgré les injonctions des nouvelles autorités ayant démis le président Mohamed Bazoum, qui exigent son départ. Paris excluait par ailleurs jusqu'ici un retrait militaire du Niger, où 1500 soldats et aviateurs sont déployés sur la base aérienne projetée de Niamey ainsi qu'à Ouallam et Ayorou, aux côtés des Nigériens, dans la zone dite des "trois frontières" entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali, qui sert de sanctuaire aux jihadistes du groupe État islamique.


T.G.

Tout
TF1 Info