TENSIONS – La journée de samedi a été émaillée de violences, au Niger, notamment dans la capitale du pays sur fond d'opposition à la nouvelle une de Charlie Hebdo. Au moins huit églises ont été incendiées. Depuis vendredi, 10 personnes sont décédées.
Le Niger, comme d’autres pays musulmans quelques jours plus tôt, a été le théâtre de violentes manifestations, ce samedi, hostiles à l'hebdomadaire Charlie Hebdo.
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Au moins huit églises ont été incendiées à Niamey, la capitale du pays, et de nombreux commerces chrétiens ont été détruits par des manifestants farouchement opposés à la caricature de Mahomet publiée en une du nouveau numéro de Charlie Hebdo , après les attentats qui ont frappé la France la semaine dernière et qui ont fait 17 morts.
10 personnes tuées depuis vendredi
Des manifestations qui ont parfois tourné à l’émeute, faisant au moins 5 morts dans la capitale. La veille, 5 autres personnes ont perdu la vie à Zinder, la 2e ville du pays, d'après une annonce du président Mahamadou Issoufou.
Ce samedi, le Quai d'Orsay a fermement condamné ces violences, rapporte lefigaro.fr . Par mesure de précaution, les quelque 2.000 expatriés français du pays ont été appelés par l'ambassade de France à ne pas sortir de chez eux.
Un calme précaire dans la capitale
Samedi soir, le calme était revenu à Niamey. Des voitures de police restaient toutefois stationnées devant de nombreux édifices religieux. À la télévision, une vingtaine d'oulémas, des théologiens musulmans, ont appelé les manifestants au calme.
Face à cette violence, le chef de l’État, en déplacement en Corrèze ce samedi, avait rappelé à ces pays que "la France a des principes, des valeurs" et que "ces valeurs, c’est notamment la liberté d’expression ".
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