Face aux "tragédies immenses" et "oubliées" le pape incite à ne pas tomber dans l'indifférence

Publié le 25 décembre 2021 à 9h28, mis à jour le 25 décembre 2021 à 15h09

Source : TF1 Info

TRADITION - Lors des célébrations de Nöel, le pape François a notamment demandé aux fidèles de faire preuve de fraternité et d’humilité, mettant aussi en garde contre le risque d'un repli sur soi.

Lors de la traditionnelle messe de minuit, ce vendredi 24 décembre, le pape François a invité les fidèles à "aimer la petitesse" dans un nouveau plaidoyer pour l'humilité. Quelque 2000 personnes, selon la salle de presse du Vatican, ont assisté à cette célébration, masquées et assises à distance les unes des autres, dans la basilique Saint-Pierre de Rome.

Des ambassadeurs et représentants d'autres confessions chrétiennes étaient également présents à la cérémonie, célébrée dans plusieurs langues en présence de plus de 200 prêtres, évêques et cardinaux, masqués eux aussi. Quelques dizaines de personnes n'ayant pas obtenu de billet ont suivi la messe à l'extérieur, sur la place Saint-Pierre, via des écrans géants.

"Redécouvrir les petites choses de la vie"

Dans son homélie, le pontife argentin de 85 ans s'est livré à un plaidoyer pour l'humilité, invitant les fidèles à "aimer la petitesse" et "redécouvrir les petites choses de la vie" et insistant sur l'inversement des hiérarchies. Appelant l'Église à être "pauvre et fraternelle", Jorge Mario Bergoglio, infatigable défenseur des plus vulnérables, a de nouveau mis en garde contre "l'indifférence" face à la pauvreté. "Jésus, à sa naissance, est entouré de petits, de pauvres (...) près des oubliés des périphéries, là où la dignité humaine est mise à l'épreuve", a-t-il souligné.

"Laissons derrière nous les regrets de cette grandeur que nous n'avons pas. Renonçons aux plaintes et aux visages tristes, à l'avidité qui nous laisse insatisfaits", a lancé François sous le baldaquin dessiné par le Bernin. Dans un même élan, le pape a également appelé à "donner une dignité au travail de l’homme, car l’homme est seigneur et non esclave du travail". "Plus de morts au travail ! Et engageons-nous à cela", a-t-il lancé.

Ce samedi, dans son habituel message de Noël, le souverain pontife a également insisté sur les conflits "oubliés", notamment en Syrie et au Yémen. "En ces temps de pandémie", a-t-il lancé, "notre capacité à entretenir des relations sociales est mise à rude épreuve, la tendance se renforce à se replier sur soi, à faire cavalier seul", y compris "au niveau international". Des mots prononcés devant plusieurs centaines de fidèles, réunis malgré la pluie sur la célèbre place Saint-Pierre de Rome.

Devant la multiplicité des drames, François a appelé les fidèle à faire preuve de solidarité, ainsi qu'à ne pas détourner le regard. "Nous voyons encore beaucoup de conflits, de crises et de contradictions qui semblent ne jamais devoir finir, et nous ne les remarquons presque plus" tant "nous y sommes habitués", avec le "risque de ne pas entendre le cri de douleur et de désespoir de tant de nos frères et sœurs", a-t-il regretté.

Alors que la Méditerranée continue d'être le théâtre de multiples naufrages, le pape a fustigé "l'indifférence" face au "drame des migrants". Impossible également pour lui de faire abstraction de la crise sanitaire qui se poursuit à travers le monde. Les célébrations de Noël ont ainsi été pour François l'occasion de demander à ce que "les traitements nécessaires, notamment les vaccins, puissent parvenir aux populations les plus démunies". Une position dans la lignée de ses précédentes déclarations.


La rédaction de TF1info avec AFP

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