Norvège : 20.000 euros récoltés pour ériger une statue à l’effigie du morse Freya

S.A avec AFP
Publié le 17 août 2022 à 23h04
Norvège : 20.000 euros récoltés pour ériger une statue à l’effigie du morse Freya

La femelle morse Freya, véritable vedette à Oslo, a dû être abattue par les autorités.
Une collecte de dons a permis de recueillir plus de 20.000 euros pour ériger une statue en son honneur.

Une campagne de dons en ligne a été lancée en Norvège pour Freya, le morse euthanasié dimanche par les autorités. Objectif : réunir 200.000 couronnes (20.300 euros) pour lui ériger une statue. Ce mercredi en milieu de journée, le montant souhaité avait été dépassé avec plus de 206.000 couronnes recueillies. 

La décision de tuer la jeune femelle de 600 kilos, issue d'une espèce protégée, a fait des vagues dans tout le pays. "L'abattage de Freya envoie des signaux extrêmement négatifs selon lesquels la Norvège, et en particulier Oslo, n'est pas capable de faire de la place pour les animaux sauvages", explique l'organisateur norvégien de la collecte, Erik Holm, sur le site Spleis.no. "En érigeant une statue du symbole qu'est devenu Freya en peu de temps, nous rappellerons à nous-mêmes (et aux générations à venir) que nous ne pouvons ni ne devons tuer ou gommer la nature quand elle est sur notre passage", ajoute-t-il.

Freya, dont le nom renvoie à une déesse associée à l'amour et à la beauté dans la mythologie nordique, baignait dans les eaux de la capitale norvégienne depuis le 17 juillet. Le mammifère avait conquis les cœurs en se hissant sur des embarcations pour y somnoler. 

Euthanasié pour protéger les Norvégiens

Freya attirait les curieux. Trop au goût des autorités norvégiennes qui avaient averti que l'animal serait euthanasié si le public continuait à s'approcher trop près ou à se baigner avec au point de le stresser et de se mettre en danger. Ces consignes n'ayant pas été suivies, le morse a été abattu à l'arme à feu dimanche dernier.

"Une éventuelle opération pour le déplacer aurait été extrêmement compliquée et associée à des risques élevés", avait justifié le chef de la Direction norvégienne de la pêche, Frank Bakke-Jensen, dans un communiqué. "Nous comprenons que cette décision puisse soulever des réactions au sein du public, mais je suis convaincu que c'est la seule décision qui vaille. Nous sommes soucieux du bien-être des animaux, mais la vie et la sécurité des humains doivent passer avant", avait-il dit.


S.A avec AFP

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