WIKILEAKS - A l'instar de François Hollande, Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac, la chancelière allemande avait aussi eu la mauvaise surprise d'apprendre qu'elle avait été mise sur écoute, en octobre 2013. A l'époque aussi, les Etats-Unis avaient botté en touche
Mise à jour : mardi 23 juin, Libération et Mediapart, publiaient des informations récoltées par WikiLeaks indiquant que la NSA avait espionné, entre 2006 et 2012, les trois derniers présidents français. Une mise sur écoute qui n'est pas sans rappeler celle d'Angela Merkel, en octobre 2013.
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Le vaste programme d'espionnage de l'Agence de sécurité nationale (NSA) n'en finit plus d'embarrasser la Maison Blanche. Après François Hollande, c'est au tour d'Angela Merkel de s'insurger auprès de Barack Obama. Et pour cause : selon Berlin, le téléphone portable de la chancelière pourrait être espionné.
"Le gouvernement fédéral a obtenu des informations affirmant que le téléphone portable de la chancelière pourrait être surveillé par les services américains", souligne un communiqué de la chancellerie. Ce dernier ajoute qu'Angela Merkel a "téléphoné aujourd'hui au président Obama". Un coup de fil aussitôt confirmé par Jay Carney, le porte-parole de la présidence américaine. Selon ce dernier, les inquiétudes de Berlin ne sont pas justifiées : "le président a assuré à la chancelière que les Etats-Unis ne surveillent pas, et ne surveilleront pas les communications de la chancelière." Le choix des temps utilisés par Jay Carney ne doit rien au hasard : ils laissent en effet ouverte la possibilité qu'une telle surveillance ait pu avoir lieu dans le passé...
"Ce serait un coup sérieux porté à la confiance"
Les suspicions de l'Allemagne semblent fondées. Pour preuve, le ton solennel du communiqué diffusé dans la soirée par la chancellerie : "Entre des amis proches et des pays partenaires comme le sont la République fédérale d'Allemagne et les Etats-Unis depuis des décennies, une telle surveillance d'un chef de gouvernement ne peut exister. Ce serait un coup sérieux porté à la confiance".
Les révélations du Monde n'en finissent plus de faire des vagues entre Washington et ses alliés. En des termes particulièrement rudes, François Hollande a fait part de sa "profonde réprobation" et de "pratiques inacceptables" entre alliés et amis, à l'issue d'une conversation téléphonique lundi soir avec Barack Obama. De son côté, le ministre mexicain de l'Intérieur Osorio Chong a annoncé mardi soir que Mexico allait mener une enquête "exhaustive" sur les activités d'espionnage prêtées aux Etats-Unis.
Selon Le Monde, qui cite des documents de l'ex-consultant de l'agence américaine Edward Snowden, la NSA a effectué 70,3 millions d'enregistrements de données téléphoniques de Français entre le 10 décembre 2012 et le 8 janvier 2013 et a en outre espionné les ambassades françaises.
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TF1 Info