Les obsèques à Jérusalem ce vendredi de la journaliste Shireen Abou Akleh, tuée par balle en Cisjordanie, ont été l'occasion de nouvelles violences.L'attaque des porteurs du cercueil par des soldats israéliens a suscité l'émotion internationale.La police israélienne a ouvert une enquête, mais présente une autre version des faits.
Les condamnations se sont succédé depuis les violences qui ont émaillé les funérailles de la journaliste palestinienne Shireen Abu Akleh à Jérusalem, deux jours après sa mort alors qu'elle couvrait des affrontements dans le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie. Les images des porteurs de son cercueil, matraqués par la police israélienne, ont fait le tour du monde, déclenchant le "trouble" du secrétaire d'État américain comme du secrétaire général de l'ONU, ou la dénonciation par l'Union européenne de "violences policières particulièrement choquantes".
Alors que les autorités israéliennes sont également désignées par plusieurs témoins comme les responsables de la mort de la journaliste vedette de la chaîne qatarie Al Jazeera, la police a annoncé une enquête dont les résultats seront connus "dans les prochains jours" sur ces heurts lors des funérailles de Shireen Abou Akleh à Jérusalem. La version de la police rapportée par la presse israélienne ne nie pas la charge contre les porteurs du cercueil dès le départ du cortège à l'hôpital St-Joseph, mais donne une autre interprétation de leur cause.
Selon la police israélienne, il avait été convenu de ne pas débuter la procession dès l'hôpital
D'après les autorités israéliennes, un itinéraire pour la procession funèbre avait été défini avec la famille, qui prévoyait que la dépouille de Shireen Abou Akleh quitterait l'hôpital en corbillard jusqu'à la porte de Jaffa, distante d'environ 3 kilomètres. C'est à partir de la porte de Jaffa, selon cette version, que le cercueil devait être acheminé à pied, jusqu'à la cathédrale de l'Annonciation, pour le service religieux à la mémoire de cette journaliste chrétienne. Lorsque les porteurs du cercueil ont semblé quitter l'hôpital directement à pied, en ignorant le corbillard, la police a tenté de les faire refluer vers l'intérieur de l'enceinte en les chargeant.
Les vidéos filmées lors des funérailles montrent aussi que la police israélienne cherchait à arracher les nombreux drapeaux qui fleurissaient dans la foule de plus de dix-mille Palestiniens rassemblés pour rendre hommage à celle qui fut considérée comme "la voix de la Palestine". Les drapeaux qui ornaient le van qui a finalement permis le transport du cercueil, ont également été arrachés, comme on le voit dans le tweet ci-dessus. C'est, selon les observateurs familiers de la situation à Jérusalem, une pratique courante de la police israélienne dans les quartiers de Jérusalem-Est que devait traverser la procession, annexés par Israël, mais dont la population est majoritairement arabe.
Ainsi, la police avait-elle demandé de ne pas exhiber de drapeaux palestiniens, ni d'entonner des "chants nationalistes" (ce que la loi n'interdit pourtant pas), même si l'ampleur du rassemblement rendait irréaliste une telle consigne. La police israélienne a toutefois promis d'utiliser l'enquête pour "apprendre et s'améliorer", semblant reconnaître le manque de retenue observé au cours de l'évènement.
Entre les lignes de cette version des faits, se dessine donc une justification de l'assaut donné contre les porteurs du cercueil, et contre la foule palestinienne venue assister aux funérailles, à laquelle s'ajoute celle de la légitime défense des policiers "exposés à la violence des émeutiers", qui les aurait "poussés à recourir à la force", selon un communiqué. Trente-trois personnes ont été blessées dans les heurts ce vendredi, six autres ont été arrêtées.
Après une procession tendue de bout en bout, et une cérémonie religieuse, Shireen Abou Akleh a été enterrée auprès de ses parents dans le cimetière chrétien du mont Sion.
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