Otages français libérés d'Iran : "Pas de mot pour décrire la joie", la sœur de Benjamin Brière soulagée

par M.L (avec AFP)
Publié le 12 mai 2023 à 16h28, mis à jour le 13 mai 2023 à 7h13
JT Perso
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Source : TF1 Info

Deux Français ont été libérés ce vendredi d'une prison iranienne où ils étaient retenus.
Parmi eux, Benjamin Brière, 37 ans, qui avait été condamné à huit ans d'emprisonnement pour "espionnage".
Sa sœur estime qu'on "évite un drame" au regard de l'état de santé préoccupant de Benjamin Brière qui avait entamé une grève de la faim fin janvier.

Depuis trois ans, elle se battait pour la libération de son frère. La sœur de Benjamin Brière va enfin pouvoir le retrouver : le Français a été libéré vendredi de la prison iranienne où il est retenu depuis mai 2020. Selon son avocat, il doit atterrir vendredi à 19h au Bourget. "On évite un drame. Je n'ai pas de mot pour décrire la joie ressentie", a-t-elle déclaré à l'AFP par téléphone, saluant "la fin d'une terrible épreuve"

"C'est un immense soulagement après un combat aussi long et compte tenu de son état physique et psychologique", a-t-elle ajouté. "Mais nous pensons bien sûr énormément aux autres Français toujours retenus en Iran en espérant une issue heureuse pour eux aussi très bientôt", a-t-elle également réagi.

Son frère avait été arrêté en mai 2020 pour avoir pris des "photographies de zones interdites" avec un drone de loisirs dans un parc naturel. Condamné à huit ans de prison pour "espionnage", il avait été acquitté mi-février mais avait toutefois été maintenu en détention. En décembre 2021, sa sœur avait dénoncé auprès de TF1 "des accusations sans fondement, complètement incompréhensibles". "On parle simplement d'un touriste, qui n'est évidemment pas un espion ou un agent de quelconque renseignement", s'était-elle offusquée.

"Vrai risque vital"

Benjamin Brière courait "un vrai risque vital" en Iran, a par ailleurs déclaré à l'AFP son avocat, Me Philippe Valent. Selon lui, le détenu avait entamé une grève de la faim depuis le 28 janvier, il y a donc "plus de cent jours". Il refusait d'y renoncer tant qu'il n'aurait pas recouvré sa liberté, tout en acceptant de s'alimenter par intermittence. "Il était temps que cette libération intervienne avant qu'une catastrophe ne survienne", a affirmé son avocat.

Depuis février, Me Philippe Valent était "en relation continue" avec le Quai d'Orsay en vue de la libération de son client. Si l'état physique de ce dernier va exiger "une hospitalisation assez rapide", à son arrivée à Paris, il est resté "extrêmement combatif moralement et prêt à poursuivre son combat au péril de sa vie", a salué son avocat.

Benjamin Brière est libéré aux côtés du Franco-irlandais Bernard Phelan, qui souffre de problèmes cardiaques et d'une pathologie osseuse, et dont l'état de santé s'était également fortement dégradé, notamment suite à une grève de la faim et de la soif qu'il avait lancée début janvier. Il avait recommencé à boire et manger à la demande de sa famille.

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Leur libération constitue "un soulagement" pour les autorités françaises qui ont redit leur détermination à faire libérer les quatre autres Français encore détenus. Cécile Kohler et Jacques Paris ont été arrêtés le 7 mai 2022, "lors d'un séjour touristique", selon leurs proches. Un consultant de 35 ans, Louis Arnaud, a quant à lui été arrêté le 28 septembre à Téhéran alors qu'il visitait le pays. Un autre Français enfin, dont l'identité n'a jamais été rendue publique, figure parmi les détenus. La chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah, arrêtée en juin 2019 puis condamnée à cinq ans de prison pour atteinte à la sécurité nationale, a de son côté été libérée le 10 février mais elle ne peut pour l'heure pas quitter le territoire iranien.

Depuis des mois, le ministère français des Affaires étrangères dénonce sans relâche des détentions jugées arbitraires en Iran, parlant même d'"otages d'état". Mais face à un régime qui multiplie les emprisonnements et les condamnations à mort, en particulier depuis le mouvement de révolte populaire qui a soulevé le pays à l'automne dernier, la marge de manœuvre pour libérer les Occidentaux s'est fortement réduite.


M.L (avec AFP)

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