Emmanuel Macron dénonce la répression "inacceptable" des Ouïghours en Chine

Publié le 8 septembre 2020 à 8h12
Un drapeau chinois flotte à Yangisar, à l'ouest de la Chine, le 4 juin 2019

Un drapeau chinois flotte à Yangisar, à l'ouest de la Chine, le 4 juin 2019

Source : AFP PHOTO / BADUNG POLICE/GREG BAKER

PERSÉCUTIONS - Emmanuel Macron a affirmé, dans un courrier adressé à un parlementaire, que la répression contre la minorité musulmane chinoise était "inacceptable" et que la France la condamnait.

La France condamne la répression contre la minorité musulmane ouïghoure en Chine "avec la plus grande fermeté", a écrit Emmanuel Macron dans un courrier envoyé au député (ex-LaREM) Aurélien Taché, en réponse à une lettre que lui avait adressée ce dernier en juillet, cosignée par une trentaine de parlementaires. 

Le chef de l'Etat affirme que "chaque occasion est utilisée dans nos contacts bilatéraux avec les autorités chinoises pour les appeler à mettre fin aux détentions dans des camps au Xinjiang", dans le nord-ouest de la Chine.

Il précise avoir examiné "avec la plus grande attention" les témoignages et documents "portant sur les camps d'internement, les détentions massives, les disparitions, le travail forcé, les stérilisations forcées, la destruction du patrimoine ouïghour et en particulier les lieux de cultes, la surveillance de la population et plus globalement de tout le système répressif mis en place dans cette région". 

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"Toutes ces pratiques sont inacceptables car elles vont contre les principes universels inscrits dans les conventions internationales relatives aux droits de l'Homme, et nous les condamnons avec la plus grande fermeté", écrit Emmanuel Macron dans cette lettre datée du 6 septembre et rendue publique par Aurélien Taché.

"Je tiens à vous assurer que nous resterons pleinement mobilisés sur la situation des Ouïghours", assure-t-il, en détaillant les initiatives prises par Paris au niveau international, notamment "dans les enceintes de l'ONU".

Observateurs indépendants

Fin juillet, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, avait proposé qu'une "mission internationale émanant d'observateurs indépendants", "sous la houlette" de la Haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, se rende au Xinjiang pour enquêter sur la situation de la minorité musulmane ouïghoure.

Dans leur courrier, Aurélien Taché et ses collègues avaient appelé Emmanuel Macron à "agir pour que la Chine soit traduite devant la Cour pénale internationale pour crime contre l'Humanité".

Les Ouïghours constituent le principal groupe ethnique du Xinjiang, une immense région de la Chine qui a notamment des frontières communes avec l'Afghanistan et le Pakistan. Régulièrement frappée par des attentats meurtriers, attribués par Pékin à des séparatistes ou des islamistes ouïghours, elle est sous haute surveillance policière.

En novembre 2019 déjà, la France avait appelé Pékin à "mettre un terme aux détentions arbitraires de masse". La Chine avait alors accusé "certains médias" de "monter en épingle la situation au Xinjiang".


La rédaction de TF1info

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