Pakistan : l'ancien président Pervez Musharraf décède à 79 ans

par Léa LUCAS avec AFP
Publié le 5 février 2023 à 8h16, mis à jour le 5 février 2023 à 11h11
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Source : Sujet JT LCI

L'ex-président pakistanais, Pervez Musharraf, est décédé ce dimanche à Dubaï des suites d'une longue maladie.
Il résidait aux Emirats arabes unis depuis 2016 afin de recevoir des traitements médicaux liés à une amylose, rare pathologie touchant les organes vitaux.
Ce dernier avait gouverné le pays de 1999 à 2008 à la faveur d'un coup d'Etat, avant d'être contraint de démissionner.

L'ancien président Pervez Musharraf, dernier dirigeant militaire du Pakistan dont il avait fait un allié des Etats-Unis dans la lutte contre Al-Qaïda, est décédé dans un hôpital de Dubaï des suites d'une longue maladie, à l'âge de 79 ans. "Je peux confirmer que le défunt général a rendu son dernier souffle à Dubaï ce matin. Il n'est plus", a déclaré un haut responsable de la sécurité. 

Arrivé au pouvoir à la faveur d'un coup d'Etat en 1999, et resté à la tête du pays jusqu'en 2008, ce général quatre étoiles, né en 1943 à Delhi, s'est autoproclamé président en juin 2001 avant de remporter en avril 2002 un référendum controversé. Il était donc aux commandes du pays au moment des attentats du 11-Septembre contre les Etats-Unis. Initialement perçu comme un modéré, il s'est érigé en principal allié régional de Washington dans la lutte contre Al-Qaïda et a échappé à au moins trois tentatives d'assassinat de la part de cette organisation.

En 2007, Pervez Musharraf a atteint des sommets d'impopularité après avoir tenté de limoger le président de la Cour suprême. Au lendemain de l'assassinat de la dirigeante de l'opposition Benazir Bhutto en décembre 2007, les pertes écrasantes subies par ses alliés lors des élections de 2008 l'ont isolé. Soumis à la pression de la justice et de la coalition victorieuse dans les urnes, qui s'était montrée prête à lancer une procédure de destitution à son encontre, il a été contraint de démissionner. 

Une condamnation à la peine de mort annulée

Plus tard, en 2013, il a interrompu un luxueux exil volontaire pour tenter de revenir au pouvoir, mais sa candidature a été invalidée et le scrutin remporté par Nawaz Sharif, l'homme qu'il avait renversé en 1999. Il a finalement rejoint Dubaï, aux Emirats arabes unis, en 2016 pour des traitements médicaux liés à une amylose, une pathologie rare touchant les organes vitaux. En 2019, un tribunal spécial l'a condamné à la peine de mort par contumace pour "haute trahison", pour avoir instauré l'état d'urgence en 2007. Mais, cette condamnation a été annulée peu de temps après.

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L'actuel président pakistanais, Arif Alvi, a prié "pour le repos éternel de l'âme du défunt et pour que soit donné à la famille endeuillée le courage de supporter cette perte", tandis que de hauts responsables militaires ont exprimé "leurs sincères condoléances suite au décès du général Pervez Musharraf", a révélé un communiqué publié ce dimanche par le service de presse de l'armée. "Qu'Allah bénisse l'âme du défunt et donne de la force à la famille endeuillée".


Léa LUCAS avec AFP

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