ÉCHAUFFOURÉES - Des affrontements ont éclaté entre les partisans du parti islamiste radical et la police pakistanaise mardi. Ses membres réclament l'expulsion de l'ambassadeur de France.
Des échauffourées éclatent au Pakistan. Des partisans du parti islamiste radical Tehreek-e-Labbaik Pakistan (TLP) se sont opposés au cours de violents affrontements pour dénoncer l'arrestation de leur chef après qu'il eut demandé l'expulsion de l'ambassadeur de France. À Lahore, la deuxième ville du pays, deux policiers sont décédés de ses blessures reçues au cours d'une rixe avec les manifestants.
Le TLP a également affirmé que trois de ses militants avaient été tués, une information non confirmée par la police. Les partisans du TLP ont réagi avec colère à l'arrestation lundi à Lahore de leur leader Saad Rizvi, bloquant plusieurs carrefours majeurs de cette ville, mais aussi de la capitale Islamabad et de Karachi, la plus grande métropole du pays. Saad Rizvi, fils de Khadim Hussain Rizvi, le fondateur du TLP, mort en novembre, a été arrêté quelques heures après avoir appelé à une marche le 20 avril à Islamabad pour demander l'expulsion de l'ambassadeur de France.
Un accord qui fait polémique
Le TLP réclame l'expulsion de l'ambassadeur de France depuis que le président français, Emmanuel Macron, a défendu le droit à la caricature au nom de la liberté d'expression. "Nous continuerons, professeur. Nous défendrons la liberté que vous enseigniez si bien et nous porterons la laïcité", avait déclaré Emmanuel Macron, dans la cour de la Sorbonne en présence de 400 invités, au cours de l'hommage rendu Samuel Paty, tué après avoir montré des dessins satiriques à sa classe, dans la foulée de la republication des caricatures du prophète Mahomet par l'hebdomadaire Charlie Hebdo.
"Nous continuerons ce combat pour la liberté et pour la raison dont vous êtes désormais le visage", avait-il ajouté en hommage au professeur de 47 ans, décapité le 16 octobre par un réfugié d’origine tchétchène de 18 ans.
Khadim Hussain Rizvi a reproché au gouvernement de ne pas avoir respecté un accord en vue d'expulser le diplomate français, qui aurait été conclu à l'issue de trois jours de manifestations violentes du TLP l'an passé dans la capitale. Les autorités n'ont jamais reconnu l'existence d'un tel accord. Le TLP, un influent parti extrémiste qui instrumentalise la question du blasphème, brûlante au Pakistan, est connu pour sa capacité à mobiliser ses sympathisants et bloquer des routes pendant des jours.
Inquiétude au sein des hôpitaux
Le Pakistan a souvent tendance à éviter la confrontation avec les groupes islamistes radicaux, de peur que cela n'attise encore plus la violence dans ce pays profondément conservateur. Les manifestations de lundi et mardi ont également eu pour conséquence d'affecter l'approvisionnement en oxygène des hôpitaux accueillant des malades du Covid-19.
"S'il vous plaît, ne bloquez pas les routes pour les ambulances et les visiteurs des hôpitaux. Certaines ambulances transportent des bonbonnes d'oxygène, qui est absolument essentiel pour les patients atteints du Covid", a plaidé Yasmin Rashid, un haut responsable sanitaire de la province du Pendjab, dont Lahore est la capitale.
Le Dr Asad Aslam, responsable de la lutte anti-Covid pour le Pendjab, a indiqué que certains hôpitaux avaient été confrontés à un manque d'oxygène lundi soir, mais que la situation s'était stabilisée mardi matin après que les autorités eurent réussi à dégager certaines routes. Le Pakistan est aux prises avec une troisième vague meurtrière de la pandémie et manque de vaccins.
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