G7 : sommet mondial à Biarritz

Participants, coût, sécurité, thèmes discutés : ce qu'il faut savoir sur le sommet du G7 qui s'ouvre samedi à Biarritz

Publié le 23 août 2019 à 16h48, mis à jour le 23 août 2019 à 16h55
JT Perso

Source : TF1 Info

DIPLOMATIE - A partir de samedi, les sept plus grandes puissances mondiales seront réunies à Biarritz pour le sommet du G7. Quels sujets aborderont-ils ? Quel dispositif de sécurité sera déployé sur la côte basque ? Quel sera le coût de cette grande réunion ? Et qui sont les organisateurs du contre sommet organisé à quelques kilomètres de là ?

Du samedi 24 au lundi 26 août, la France accueille le sommet du G7 sur la côte basque. Les chefs d'Etats et délégations des sept plus grandes puissances mondiales discuteront, échangeront et multiplieront les réunions collégiales et les têtes-à-têtes à Biarritz. Qu'attendre de ce G7 placé par la présidence française sous le signe de la lutte contre les inégalités ?

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Qui sont les participants ?

Vingt-quatre délégations étrangères sont attendues, avec en tête d’affiche les dirigeants du G7, à savoir l’Américain Donald Trump, l’Allemande Angela Merkel, le Japonais Shinzo Abe, le Canadien Justin Trudeau, le Britannique Boris Johnson et l’Italien Giuseppe Conte. Ils seront accueillis par Emmanuel Macron le samedi 24 août pour un dîner informel à l'Hôtel du Palais, majestueux palace face à l’Atlantique.

Ils devraient être rejoints par leurs collègues des pays invités : l’Indien Narendra Modi, l’Australien Scott Morrison, le Chilien Sebastian Pinera, l’Espagnol Pedro Sanchez, l’Egyptien Abdel Fattah al-Sissi, le Sud-Africain Cyril Ramaphosa, le Sénégalais Macky Sall, le Rwandais Paul Kagame et le Burkinabé Roch Marc Christian Kaboré. Participeront également aux débats les représentants de l’Union européenne et des grandes organisations internationales comme l’ONU, le FMI ou l’OMC.

De quoi vont-ils parler ?

Mercredi soir auprès des journalistes français, Emmanuel Macron a déclaré : "On va parler des grands sujets stratégiques de sécurité, de commerce et d'économie mondiale de manière très informelle, se dire les choses (...) et on verra s'il y a matière à faire des communiqués." 

Ce qui est sûr, c’est que les sept puissances mondiales qui se retrouvent ne sont pas toutes sur la même longueur d’ondes. Quelques tensions pourraient apparaître entre les participants, notamment à propos de la guerre commerciale entre Washington et Pékin - la Chine ayant annoncé vendredi 23 août de nouveaux droits de douanes sur les produits américains. Les tensions autour de l’Iran, mais aussi le bras de fer sur le Brexit, la crise politique italienne ou encore la taxation des géants du numérique seront aussi au menu de ces discussions "informelles."

Dernier thème imprévu qui s'est invité à la table des débats : les incendies en Amazonie. Le président français s'en est pris publiquement à Jair Bolsonaro qu'il a accusé de "mentir" sur ses engagements en faveur du climat. Le président français, mais aussi la chancelière Angela Merkel veulent que les 7 grandes puissances unissent leur voix sur cette catastrophe écologique en cours. Dans l'urgence, les conseillers diplomatiques des chefs d'Etat "se  mobilisent pour avoir des initiatives concrètes pour l'Amazonie, qui pourraient  se matérialiser au G7", selon la présidence française. Mais quelle sera l'attitude de Donald Trump à ce sujet ? Mystère.

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Quel dispositif de sécurité ?

13.200 policiers et gendarmes, épaulés par les forces militaires, ont été mobilisés pour assurer la sécurité du sommet. "Nous ne tolérerons aucun débordement. S’ils surviennent, nous y répondront", a prévenu le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner. "Nous n’avons pas d’inquiétude particulière (…) mais nous avons la culture de ce genre d’événement (…) certains peuvent venir avec des interventions belliqueuses", a-t-il estimé. Le gouvernement craint notamment les Black blocs, la menace terroriste et de possibles attaques sur le réseau internet.

La France pourra compter sur l’aide de l’Espagne, qui mobilisera en "nombre particulièrement important" des effectifs de son côté de la frontière, notamment issus de la police autonome basque et de la garde civile. 

400 sapeurs-pompiers et 13 équipes mobiles d’urgence et de réanimation seront également déployés.

Combien ça coûte ?

D'après le gouvernement, les coûts de l'organisation par la France du G7 seront "inférieurs à ce que l'on rencontre habituellement dans les sommets internationaux". Le Parlement a voté une enveloppe de 36,4 millions d'euros, "un chiffre très largement inférieur aux chiffres qu'on a pu connaître pour les sommets précédents que ce soit au Canada ou en Italie", a affirmé mercredi la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye à l'issue du Conseil des ministres de rentrée.

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Pourquoi un contre-sommet s'organise-t-il ?

A quelques kilomètres de Biarritz, s'est organisé un "contre-sommet" du G7. Mercredi à Hendaye et Irun (Espagne), 200 personnes et des dizaines d'associations ont assisté au coup d'envoi de ce rassemblement qui doit durer trois jours. Samedi, une importante manifestation partira d'Hendaye, et dimanche les participants occuperont des places publiques plus près de Biarritz.

"Pour nous, deux mondes s'opposeront cette semaine", explique Aurélie Trouvé, porte-parole d'Alternatives G7. "A Biarritz, sept chefs d'Etat dans leur tour d'ivoire encadrés par un dispositif policier et militaire ahurissant, coupés de la population. Et à Hendaye, un contre G7 ouvert, pluriel et revendicatif, avec une très grande diversité de mouvements basques, français et internationaux qui partagent des valeurs et des espoirs".

Selon cette association, Emmanuel Macron a fait preuve d'un "cynisme à toute épreuve" en plaçant le G7 sous le signe de la lutte contre les inégalités alors qu'il "abat tous les mécanismes de solidarité" et "détruit les droits sociaux".

Ces anti-G7 regroupent deux plateformes :  G7 Ez (Non au G7, en langue basque), implantée des deux côtés de la frontière, et Alternatives G7, qui réunit des organisations d'envergure nationale et internationale. 12.000 personnes sont attendues à ce contre-sommet.


La rédaction de TF1info

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