COVID-19 - Face à la cinquième vague, la France n'envisage pas à ce stade de renforcer les règles sur le télétravail. Ailleurs en Europe, que font les autres pays ?
Si le télétravail n'a jamais été vraiment abandonné par les employés à la suite des confinements, il reste pour les gouvernements une mesure sanitaire efficace pour limiter les contaminations. Face au fort rebond épidémique, le renforcement du télétravail n'est "pour l'instant" pas prévu en France, selon les déclarations de Gabriel Attal, mercredi à la sortie du Conseil des ministres. Le porte-parole du gouvernement n'a cependant pas fermé la porte à un durcissement ultérieur, alors que selon les dernières données de la Dares, seuls 21% des salariés français ont travaillé au moins une fois à distance au cours du mois de septembre. Que font les autres pays européens en la matière ? Tour d'horizon.
En Belgique, le Premier ministre Alexander De Croo a ainsi annoncé mercredi, entre autres mesures, que le télétravail allait devenir obligatoire pour tous les emplois qui le permettent. À partir de lundi prochain, les employés qui le peuvent, qu'ils soient dans le secteur privé comme dans l'administration publique, devront au moins télétravailler quatre jours par semaine. Cette obligation sera ramenée à trois jours à partir du 13 décembre.
En Autriche, les personnes non-vaccinées se sont vues imposer un confinement. Cette mesure controversée oblige donc les personnes concernées, soit près de deux millions d'habitants, à rester chez elles sauf pour faire des courses, du sport ou des soins médicaux. Le télétravail est donc de vigueur, sous peine d'encourir 500 euros d'amende en cas de contrôle.
Une forte recommandation dans de nombreux pays
Dans la plupart des pays européens cependant, le télétravail n'est pas obligatoire, mais fortement conseillé. C'est le cas par exemple en Irlande qui a annoncé de nouvelles mesures mardi, dont un couvre-feu et la recommandation de travailler de chez soi quand c'est possible. De la même manière, les Néerlandais sont encouragés à télétravailler, "sauf si ce n'est vraiment pas possible".
En Lettonie, pays où le taux de vaccination est un des plus bas en Europe, un état d'urgence a été mis en place et tous les citoyens sont également encouragés à pratiquer ce mode de travail si la situation le permet. Une nouvelle réglementation dans ce pays permet également aux employeurs de se séparer des employés qui refusent de se faire vacciner.
Une option encore sur la table
Comme en France, l'Allemagne envisagerait d'avoir recours au télétravail, selon un projet de loi consulté par l'AFP dimanche, après avoir levé la règle début juillet. Le retour massif à cette organisation serait dans les tuyaux, sauf "raison professionnelle impérieuse" de venir au bureau. Toute personne se rendant au travail sera également invitée à prouver qu'elle est vaccinée ou qu'elle dispose d'un test négatif.
Au Portugal, qui est un des pays où le taux de vaccination est le plus élevé en Europe, avec l'Espagne et la France, de nouvelles restrictions sont envisagées. Si les "mesures drastiques" ont été mises de côté, le retour du masque obligatoire en extérieur a été notamment instauré.
Des annonces concernant le télétravail n'ont pas encore été faites. Cependant, preuve que ce mode de travail a été adopté dans le pays, une nouvelle loi a été récemment passée pour encadrer l'activité à distance. Elle fixe notamment l'obligation pour les employeurs de compenser les frais engagés par les salariés et de garantir le droit à la déconnexion, en dehors des heures de travail.
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