Des militants du collectif "Just Stop Oil" s'étaient collés à la vitre protégeant l'œuvre exposée au musée Mauritshuis, aux Pays-Bas.Si le célèbre tableau de Vermeer "n'a pas été endommagé", "il aurait pu être perdu si ça avait mal tourné", a estimé le tribunal de La Haye.Deux des trois activistes - le dernier sera jugé vendredi - ont été condamnés à deux mois de prison, dont un avec sursis.
Ils avaient pris pour cible La Jeune Fille à la Perle. Deux militants écologistes, membres du collectif "Just Stop Oil", ont été condamnés, mercredi 2 novembre, à deux mois de prison, dont un avec sursis, pour s'en être pris au célèbre tableau de Johannes Vermeer. Trois hommes de nationalité belge, deux de 45 ans et un de 42, s'étaient collés, la semaine passée, avec de la colle forte à la vitre protégeant l'œuvre de 1665, exposée au musée Mauritshuis de La Haye, aux Pays-Bas.
Le tableau, "heureusement, n'a pas été endommagé", avait rassuré le Cabinet royal de peinture, qui abrite des centaines d'œuvres, notamment de Vermeer et Rembrandt. Le Mauritshuis avait ajouté qu'il serait exposé à nouveau "dès que possible". Mais le tribunal de La Haye a reconnu que le cadre et la plaque arrière ont été abîmés et jugé l'acte "choquant" pour de nombreuses personnes, a rapporté l'agence de presse néerlandaise ANP. "N'importe qui peut imaginer la fragilité d'un tel tableau et le fait qu'il aurait pu être perdu si ça avait mal tourné", a souligné un juge, cité par l'ANP.
Une série d'attaques contre des toiles de maîtres
Le ministère public avait requis quatre mois de prison, dont deux avec sursis, contre le suspect Wouter M. pour avoir collé sa tête sur la vitre. Pour sa défense, ce dernier a expliqué avoir soigneusement enquêté sur les dangers de son acte. La même peine avait été requise contre le deuxième activiste Pieter G., qui a tourné la séquence, diffusée sur les réseaux sociaux par le collectif "Just Stop Oil". Il s'est défendu en prétextant ne pas savoir ce qu'il allait filmer. Le troisième militant, qui a vidé une boîte de conserve qui semblait contenir de la sauce tomate, sera quant à lui jugé vendredi 4 novembre.
Cette action est survenue dans la foulée d'autres actes de vandalisme commis ailleurs en Europe. Des militants écologistes ont ainsi jeté de la soupe de tomate sur la plaque de verre protégeant Les Tournesols de Van Gogh à la National Gallery de Londres et d'autres ont enduit de purée de pommes de terre la vitre protégeant Les Meules, un tableau de Claude Monet, en Allemagne.
Sur le
même thème
Tout
TF1 Info