Polémique sur les "pays de merde" : "Non, je ne suis pas raciste", assure Donald Trump

Publié le 15 janvier 2018 à 6h20, mis à jour le 15 janvier 2018 à 6h27
Polémique sur les "pays de merde" : "Non, je ne suis pas raciste", assure Donald Trump
Source : SAUL LOEB / AFP

ÉTATS-UNIS - Dimanche, le président américain a souhaité revenir sur le scandale né après des propos dans lesquels il qualifiait Haïti et certains pays d'Afrique de "pays de merde". Le dirigeant républicain a nié avoir employé ces termes. Et affirme qu'il n'est pas raciste.

Non, Donald Trump n'est pas raciste, il l'assure. Dimanche, alors qu'il se trouvait en Floride, un journaliste lui a posé sans détour la question. Réponse de l'intéressé : "Non, je ne suis pas raciste. Je suis la personne la moins raciste que vous ayez jamais interviewée". Depuis plusieurs jours, le locataire de la Maison Blanche est au coeur d'une nouvelle polémique après des propos rapportés par plusieurs grands titres de la presse américaine. Jeudi, lors d'une réunion à huis-clos avec plusieurs membres du Congrès, Donald Trump aurait qualifié de "pays de merde" plusieurs nations africaines ainsi que l'île de Haïti en provenance desquelles arrive un certain nombre de migrants sur le sol américain. Des propos qui ont provoqué un tollé international, mais que le président nie avoir tenus.

Vendredi, malgré les démentis de Donald Trump, le sénateur démocrate Richard Durbin, qui a participé à la fameuse réunion en compagnie du président, a déclaré que ce dernier avait bel et bien utilisé le terme de "pays de merde" ("shithole countries" dans sa version originale). Le sénateur républicain David Perdue, également présent à la réunion, a pour sa part qualifié les articles de presse sur cette affaire de "déformation grossière". "Je vous le dis : il n'a pas utilisé ce mot", a-t-il dit sur la chaîne de télévision ABC. 

La secrétaire à la Sécurité intérieure, Kirstjen Nielsen, a déclaré à la chaîne Fox News ne pas se rappeler si le président avait utilisé "cette expression précise". Toutefois, des parlementaires démocrates et républicains ont déclaré soit avoir directement entendu Donald Trump avoir recours à ce langage, soit avoir été directement informés par des collègues qui l'ont entendu. Le sénateur républicain Jeff Flake a déclaré dimanche avoir été informé des propos litigieux avant les articles de la presse, et ce par des collègues qui avaient assisté à la réunion.

Donald Trump provoque un tollé après ses propos sur les "pays de merde"Source : JT 13h WE
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Immigration clandestine : le débat s'envenime

 Le président américain s'est dit "prêt" à parvenir à un accord pour empêcher l'expulsion des migrants en situation irrégulière arrivés aux Etats-Unis alors qu'ils étaient enfants. Il avait tweeté auparavant que ce programme de protection, le Daca (Deferred Action for Childhood Arrivals program), qui est toujours valable mais que les républicains veulent renégocier, serait "vraisemblablement" arrêté. Au Congrès des Etats-Unis, des parlementaires travaillent à une proposition de loi qui permettrait d'éviter l'expulsion des 700 000 jeunes qui profitent du programme Daca. Ces jeunes sont appelés les "Dreamers" aux Etats-Unis. Le président républicain a menacé de mettre fin au programme mis en place par son prédécesseur démocrate Barack Obama. 

Il a toutefois semblé laisser la porte ouverte à un accord en affirmant devant les journalistes dimanche soir avant de dîner : "Nous sommes prêts, disposés et capables de faire un accord sur le Daca, mais je ne pense pas que les démocrates veuillent un accord... Ce sont les démocrates qui ne vont pas faire d'accord". Auparavant, sur Twitter, Donald Trump avait affirmé que les démocrates étaient au final la raison pour laquelle le Daca prenait fin. "Les démocrates ne le veulent pas vraiment", avait-il affirmé. "Ils veulent simplement parler et prendre à notre armée l'argent dont elle a désespérément besoin".

La justice américaine a de son côté estimé la semaine dernière que le Daca devait rester en place tant que la totalité des recours engagés ne seraient pas traités.


La rédaction de TF1info

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