SURPRISE - À trois jours de fêter ses 100 jours au pouvoir, le président américain a proposé, mercredi, une baisse massive de l'impôt sur les sociétés, qui passerait de 35% à 15%. Donald Trump affirme que cette baisse sera "auto-financée", mais pas sûr qu'elle soit acceptée par les républicains au Congrès.
"C'est un plan extra", a lancé le président américain Donald Trump, au moment de présenter sa nouvelle proposition de réforme de l'impôt, à trois jours de fêter ses 100 jours à la tête du pays. Présenté à la presse par le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin et le conseiller économique Gary Cohn, ce plan est résumé en trois grands principes : une baisse de l'impôt sur les sociétés de 35% à 15%, une réduction de 7 à 3 du nombre de tranches de l'impôt sur le revenu des particuliers, avec une tranche maximum à 35%, contre 39,6% aujourd'hui.
Donald Trump souhaite également supprimer la plupart des possibilités de déductions fiscales. "Rendre l'impôt sur les sociétés plus compétitif, rapatrier des milliers de milliards de dollars afin de créer des emplois, simplifier l'impôt sur le revenu, réduire les impôts. Ces principes de base ne sont pas négociables", a déclaré Steven Mnuchin. "Nous voulons stimuler la croissance économique", a déclaré Gary Cohn, qui a ajouté que cette réforme de l'impôt serait la plus grande depuis celle de Ronald Reagan en 1986.
Cette proposition de réforme doit encore être votée par le Congrès, dominé par les républicains. Si ces derniers ont qualifié le plan de Trump de "guide précieux", rien ne dit que la réforme fiscale serait adoptée en l'état. De nombreux républicains souhaitent en effet éviter d'augmenter le déficit et garantir l'équilibre budgétaire, après les mandats Bush et Obama, marqués par des hausses de dépenses publiques.
Si Donald Trump et son gouvernement estime que cette réforme s'auto-financera en créant plus de croissance et donc plus de recettes fiscales, le républicain Douglas Holtz-Eakin a répliqué à l'AFP qu'il n'y a "jamais eu une seule analyse crédible (...) pour suggérer que les réductions d'impôts vont se financer elles-mêmes".
L'opposition démocrate, par la voix de Bernie Sanders, estime que le président Trump "sabrerait les impôts pour lui-même et ses copains milliardaires, tout en augmentant le déficit sans rien faire pour la classe moyenne".
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