Une enquête visant Apple a été ouverte par la Commission Européenne.Elle est accusée d'abus de position dominante pour son service Apple Pay.L'entreprise se justifie en invoquant la sécurité de ses utilisateurs.
Le géant Américain Apple est visé par une enquête de la Commission européenne, garant de la concurrence dans l'UE. L'entreprise à la pomme est accusée de bloquer la concurrence avec Apple Pay, son système de paiements sans contact, au détriment des consommateurs. Bruxelles a estimé que le fabricant "abusait de sa position dominante sur les marchés des portefeuilles mobiles" avec son service, en empêchant des solutions concurrentes de fonctionner sur ses appareils.
Lancé en 2014, Apple Pay permet de réaliser des paiements dans les magasins en approchant simplement son téléphone des terminaux utilisés pour les cartes de crédit. Fortement convoité par Google Pay, le marché des applications de porte-monnaie électronique (wallet) est en forte croissance.
Un "écosystème fermé"
Apple Pay est la seule solution de portefeuille mobile à avoir accès à la technologie NFC (Near Field Communication) équipant les iPhone ou iPad pour échanger les données nécessaires au paiement sans contact, dans des magasins ou en ligne. Ainsi, toute banque souhaitant utiliser cette technologie sur ces appareils doit passer par Apple Pay, moyennant des frais.
"Apple a construit un écosystème fermé autour de ses appareils et de son système d'exploitation iOS. Apple contrôle les portes de cet écosystème, fixant les règles du jeu pour quiconque souhaite atteindre" ses utilisateurs, a déploré Margrethe Vestager, la commissaire à la Concurrence.
De son côté, Apple tente tant bien que mal de se justifier. L'entreprise affirme que seuls ses services assurent un niveau de sécurité adéquat pour sa clientèle. Si l'entreprise est reconnue coupable, elle devra remédier à ses pratiques ou s'exposer à des amendes pouvant atteindre 10% de son chiffre d'affaires annuel.