IMMUNITÉ - Un internaute nous a interrogé ce mercredi sur les raisons pour lesquelles les autorités sanitaires ne reconnaissaient pas les vaccins russes et chinois pour entrer sur le territoire. Voici nos éléments de réponse.
Mise à jour du 19/11 :
Suite à la publication de cet article, la Direction générale de la Santé (DGS) a répondu à nos sollicitations. Nous avons ajouté leur réponse dans cet article.
Chaque jour, l'équipe des Vérificateurs reçoit des questions d'internautes via l'adresse mail dédiée lesverificateurs@tf1.fr. Un lecteur nous a ainsi sollicités à propos du pass sanitaire, au jour de sa mise en place, ce mercredi 9 juin. Il s'interroge notamment sur les raisons pour lesquelles les autorités sanitaires estiment que certains vaccins "de l'Est", ne sont pas reconnus comme une preuve de vaccination pour l'autorisation d'entrée sur le territoire.
Une "recommandation" européenne
Pour rappel, ce pass sanitaire permet d'assister à des événements réunissant plus de 1000 personnes ou à voyager, sous trois conditions. La présentation d'un test négatif de moins de 48h, le résultat d'un test positif attestant du rétablissement du coronavirus et enfin la preuve d'une vaccination. Cependant, ce dernier critère est soumis à certaines modalités. Sur son site, le gouvernement note ainsi que les personnes doivent disposer "d'un schéma vaccinal complet", c'est-à-dire d'être complètement protégées, avec l'un des vaccins autorisés en France. À savoir le produit des laboratoires Pfizer, Moderna, AstraZeneca ou Johnson & Johnson.
Cette décision suit une recommandation européenne. Le 3 mai dernier, la Commission européenne à proposer aux États membres d'autoriser l'entrée dans l'UE aux voyageurs "qui ont reçu la dernière dose recommandée d'un vaccin autorisé par l'UE". Ce n'est le cas pour aucun des deux vaccins "de l'Est". Mais l'institution avait également proposé en option que cette possibilité soit "étendue aux vaccins ayant reçu l'autorisation d'utilisation d'urgence de l'Organisation mondiale de la Santé." Or, si l'OMS examine la demande de Sputnik V, elle a déjà accordé cette autorisation au vaccin anti-Covid Sinopharm, fabriqué à Pékin.
Pourquoi un tel choix ? Simplement parce que l'institution veut se fier "à l'expertise" des agences spécialisées sur le sujet. "C'est une question de cohérence", souligne ainsi un porte-parole de la Commission européenne auprès de LCI.fr. "On a dans l'UE une source principale sur la fiabilité, la sécurité et l'efficacité des vaccins, c'est l'Agence européenne des médicaments (EMA)" qui accorde ou non une autorisation aux laboratoires. "Donc on s'en remet à son expertise." Idem pour celle de l'OMS "au niveau mondial".
Le but de cette décision n'est donc "aucunement politique", assure la Commission, mais bien "purement scientifique". "Notre préoccupation est tout d'abord une préoccupation épidémiologique", nous glisse-t-on. Quid de cette situation si le vaccin Sputnik venait à être approuvé ? "Il n'y aura aucun problème, le vaccin sera même automatiquement ajouté à la liste."

Cependant, comme le note ce porte-parole de la Commission européenne, ces recommandations n'ont aucun caractère obligatoire. Libre à chaque État-membre de décider par lui-même à qui il ouvre ses frontières et sous quelles conditions. À l'image de ce qu'a fait la Grèce. Très dépendant du tourisme, Athènes a annoncé qu'elle reconnaîtra Sputnik dans son certificat de vaccination, ce qui permettra aux touristes russes de venir passer leur été sur les côtes de la mer Égée. Alors pourquoi la France n'en fait-elle pas de même ? Interrogée sur cette question, la Direction générale de la Santé (DGS) balaie la question. Et répond simplement à LCI.fr qu'à ses yeux "seuls les vaccins reconnus par l'EMA peuvent constituer une preuve de vaccination".
Vous souhaitez nous poser des questions ou nous soumettre une information qui ne vous paraît pas fiable ? N'hésitez pas à nous écrire à l'adresse lesverificateurs@tf1.fr
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