Poutine propose à Biden une "discussion" diffusée en direct dans les jours à venir

Tout commence le 17 mars. Un journaliste demande à Joe Biden s'il pense que "Vladimir Poutine est un tueur". Le président américain répond "oui, je le pense". Mais Joe Biden ne s'arrête pas là. Il déclare vouloir faire "payer" au président russe son ingérence dans les élections américaines de 2016 et 2020. 

Quelques heures plus tard, fait inédit depuis 1998, le ministère russe des Affaires étrangères a rappelé son ambassadeur aux États-Unis pour des consultations sur l’avenir de la relation russo-américaine, plongée dans "l’impasse". Ces déclarations interviennent alors qu'un nouveau rapport des services du renseignement américain, publié mardi dernier, accuse Moscou d'avoir tenté d'intervenir sur l'issue du scrutin présidentiel de 2020. 

C'est le début d'une improbable passe d'arme. Vladimir Poutine réplique au président américain, "c'est celui qui dit qui l'est !". Avant de déclarer vouloir "poursuivre cette discussion" à condition qu'elle ait lieu en direct, "en ligne comme on dit". Il ajoute que la conversation devrait avoir lieu "sans délai", vendredi ou lundi. Le président russe a assuré qu'il allait "donner l'ordre au ministère des Affaires étrangères" d'initier cette rencontre virtuelle. 

Des tensions qui semblent précipiter les deux puissances dans un refroidissement de leurs relations. Pourtant, depuis le changement d'administration américaine, les deux pays affirmaient vouloir coopérer sur des dossiers d'intérêts communs. Pour l'heure, le président américain n'a pas réagi à la proposition de Vladimir Poutine. 

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Après une campagne électrique et la défaite de Trump, plongez dans l’ère Biden avec Magali Barthès, spécialiste des questions internationales sur LCI et ses invités.