Élection américaine : Trump vs Biden, la folle campagne

Présidentielle américaine : Joe Biden officiellement investi

Publié le 19 août 2020 à 8h21
Âgé de 77 ans, Joe Biden a été élu pour la première fois sénateur du Delaware en 1972

Âgé de 77 ans, Joe Biden a été élu pour la première fois sénateur du Delaware en 1972

Source : B. Snyder / AFP

INVESTITURE - Joe Biden a été officiellement investi mardi soir par les démocrates pour les élections américaines du 3 novembre, où il affrontera le président sortant Donald Trump.

Dans un vote sans surprise, la majorité des délégués démocrates ont choisi Joe Biden comme candidat pour la présidentielle au deuxième jour de la convention du parti organisée à Milwaukee (Wisconsin), un rassemblement totalement virtuel en raison du Covid-19. "Merci du fond du cœur", a réagi dans un message vidéo celui qui aura la délicate mission de déloger le président sortant Donald Trump de la Maison Blanche. Un endroit que connaît très bien Joe Biden, 77 ans, puisqu'il a occupé durant huit ans le poste de vice-président de Barack Obama (2009-2017).

"Restaurer la grandeur de l'Amérique"

Un parterre de personnalités politiques a pris la parole durant cette soirée d'investiture, par l'intermédiaire de leur webcam. Deux anciens présidents, Jimmy Carter (1977-1981) et Bill Clinton (1993-2001) ont été les vedettes de la deuxième soirée. "Le Bureau ovale devrait être un centre de commandement. Au lieu de cela, c'est le cœur de l'orage. Il n'y a que le chaos", a affirmé Bill Clinton. Pour sa part, Jimmy Carter a salué "l'expérience, la personnalité et la décence" de Joe Biden "pour nous rassembler et restaurer la grandeur de l'Amérique". Vaste programme. La prise de parole de Barack Obama est attendue mercredi soir. 

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Le candidat démocrate peut également compter sur le soutien de son épouse, Jill Biden. Cette dernière a livré un témoignage émouvant, évoquant le courage de son mari qui a vécu deux drames personnels, la mort de sa première femme et de sa fille dans un accident de voiture en 1972, puis celle de son fils aîné Beau, décédé d'un cancer en 2015. "Comment réunir une famille brisée ? De la même façon que vous unifiez une Nation", a-t-elle affirmé. "Avec amour et compréhension, et avec des petits gestes de gentillesse. Avec courage. Avec une foi inébranlable".

Enfin, deux grandes figures du parti républicain ont affiché leur lien avec Joe Biden : Colin Powell, ancien général et chef de la diplomatie américaine durant le mandat de George W. Bush (2001-2009) ; et Cindy McCain, la veuve du très respecté sénateur John McCain, décédé en 2018, héros de la guerre du Vietnam. 

"Joe Biden est la marionnette de la gauche radicale"

Pendant ce temps-là, Donald Trump sillonne les Etats-Unis, concentrant ses efforts sur les Etats-clés, avant la convention républicaine organisée la semaine prochaine, également en virtuel. Après le Minnesota et le Wisconsin lundi, il s'est rendu mardi dans l'Iowa et à Yuma, en Arizona, où il a défendu son bilan. Il a renouvelé ses attaques envers celui qu'il affuble systématiquement du surnom moqueur de "Sleepy Joe" ("Joe l'endormi"). Un sobriquet attribué en raison des trous de mémoire du candidat démocrate lors de ses interventions publiques ou des soupçons sur l'altération de son état cognitif que n'hésite pas à reprendre Donald Trump. Pour le moment, le candidat démocrate refuse toujours de passer des tests et considère ces attaques du président républicain comme une provocation.

Le coronavirus au cœur de la campagne présidentielle américaineSource : JT 20h Semaine

"Joe Biden est la marionnette de la gauche radicale (...) Cela va au-delà du socialisme", a également martelé Donald Trump. Il entend ainsi mobiliser son électorat conservateur. "La Chine veut absolument qu'il gagne ! L'Iran veut absolument qu'il gagne !", a-t-il lancé sous les applaudissements, se posant en négociateur intraitable. Donald Trump a balayé toutes les critiques sur sa gestion de la pandémie de coronavirus, qui a fait plus de 170.000 morts aux Etats-Unis, affirmant avoir "sauvé des millions de vies". Enfin, il s'en est pris à l'ex-Première dame Michelle Obam,a qui a tenu un véritable réquisitoire à l'encontre du président républicain dans une vidéo diffusée la veille. "Contrairement à (elle) je serai en direct. C'est toujours beaucoup mieux en direct", a assuré l'ancien homme d'affaires, qui a largement bâti son succès de 2016 sur ses talents d'orateur. Sa prochaine investiture sera scellée par un discours prononcé depuis les jardins de la Maison Blanche, le 27 août. 


La rédaction de TF1info

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